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Vaccination contre le chikungunya à la Réunion : la HAS définit les populations prioritaires

Face à l'épidémie de chikungunya qui sévit actuellement à La Réunion et à Mayotte, la Haute Autorité de santé (HAS) vient de définir sa stratégie vaccinale.

05/03/2025 Par Dre Marielle Ammouche
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Face à l'épidémie de chikungunya qui sévit actuellement à La Réunion et à Mayotte, la Haute Autorité de santé (HAS) vient de définir sa stratégie vaccinale en priorisant les populations les plus à risque de développer une forme grave.

En effet, un premier vaccin Ixchiq (Valneva) est autorisé en France. La HAS a été saisie en urgence par le ministère de la Santé pour définir une stratégie de court terme afin de prévenir l'apparition de formes graves et/ou chroniques parmi les populations à risque à La Réunion et à Mayotte.

Au vu notamment des données sur l'épidémie actuelle et celles passées, mais aussi des caractéristiques du vaccin Ixchiq (Valneva) et du "nombre limité de doses", elle a décidé de recommander de vacciner en priorité des populations à risque de formes graves n'ayant jamais eu dans le passé de diagnostic d'infection par le virus. Il s’agit des "personnes âgées de 65 ans et plus, notamment celles présentant des comorbidités (hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires, respiratoires, rénales, hépatiques et neurovasculaires)", juge la HAS. Plus de la moitié des cas graves de chikungunya concernent des patients de 65 ans et plus. Après les seniors, la vaccination doit bénéficier prioritairement aux personnes âgées de 18 à 64 ans ayant des comorbidités, selon la HAS.

En outre, vu leur "rôle indispensable dans la gestion de l'épidémie et leur exposition particulière aux moustiques", les professionnels de la lutte antivectorielle sont ajoutés.

En revanche, l'utilisation du vaccin Ixchiq n'est pas recommandée "à ce stade" chez les femmes enceintes, et même "contre-indiquée chez les personnes immunodéprimées".

Cette décision est liée à l’intensification de l'épidémie ces dernières semaines. Depuis le 23 août 2024, 1 773 cas autochtones ont été comptabilisés dont 1 631 depuis début 2025. La HAS se prononcera prochainement sur l'utilisation du vaccin Vimkunya (Bavarian Nordic) face à l'épidémie actuelle à La Réunion. Elle rappelle enfin que, même si l'on a été vacciné, les mesures de protection individuelle contre les piqûres de moustiques (répulsifs, vêtements longs, moustiquaires...) restent essentielles.

Références :

AFP

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