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Pneumonies aiguës communautaires : de nouvelles recos

La Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf) et la Société de pneumologie de langue française (SPLF) viennent de publier une actualisation des recommandations de prise en charge des pneumonies aiguës communautaires (PAC) chez l'adulte.

12/03/2025 Par Dre Marielle Ammouche
Infectiologie
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Ces recommandations concernent les PAC de l’adulte présumées d'origine bactérienne, qui sont traitées en ambulatoire et à l'hôpital, mais pas les infections respiratoires d'origine virale sans signe de surinfection bactérienne, ni les pneumonies d'inhalation.

Ces recommandations ont été rédigées avec le soutien de la Société de réanimation de langue française, (SRLF), de la Société française de microbiologie (SFM), de la Société française de radiologie (SFR) et de la Société française de médecine d'urgence (SFMU).

Cette mise à jour est apparue d’autant plus nécessaire aux yeux des experts que les précédentes recommandations dataient de 2010.

Des évolutions concernent tout d’abord le diagnostic. Ainsi, les indications des biomarqueurs et des examens à visée microbiologique ont été précisées. En particulier, une PCR multiplex respiratoire "doit être réservée à certaines situations précises", est-il souligné. Sur le plan de l’imagerie, les experts considèrent que l’échographie pleuropulmonaire peut être utilisée en première intention pour le diagnostic radiologique de PAC. Le scanner thoracique est alors indiqué en cas de radiographie thoracique douteuse ou non interprétable.

Sur le plan thérapeutique, une des principales modifications concerne la durée du traitement antibiotique, qui a été réduite à trois jours si le patient est cliniquement stable à J3. Le texte précise, par ailleurs, le choix de l'antibiothérapie probabiliste initiale, les indications de la bithérapie, et celle des bêta-lactamines anti-pseudomonas. Et concernant l'indication et les modalités de prescription des corticostéroïdes systémiques, il est souligné que l'hémisuccinate d'hydrocortisone est indiqué en cas de forme grave et doit être instauré rapidement, si possible dès les urgences. 

Références :

D’après Dinh A. et al, Médecine et Maladies Infectieuses Formation, 2025, (26 février)  

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Nathalie Hanseler Corréard

Nathalie Hanseler Corréard

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