Vaccins contre le Covid : un surrisque de règles abondantes, mais uniquement en primovaccination

26/01/2024 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Une nouvelle étude de EPI-Phare confirme l’impact des vaccins contre le Covid sur les troubles menstruels. L’étude montre, en particulier, une augmentation des prises en charge hospitalières pour saignements menstruels abondants.

  En effet, plusieurs études observationnelles et rapports de cas ont suggéré par le passé que les vaccins développés contre le Covid pourraient être associés à des troubles menstruels, et plus particulièrement des saignements abondants. En conséquence, ces troubles menstruels ont été ajoutés dans les résumés des caractéristiques du produit (RCP) et les notices des vaccins à ARNm en octobre 2022. Pour préciser les informations dans ce domaine, le consortium EPI-Phare, un groupement d’intérêt scientifique en épidémiologie des produits de santé ANSM-Cnam, a mené une nouvelle étude de pharmaco-épidémiologie, de type cas-témoins. Son objectif était de mesurer le risque de saignements menstruels abondants ayant fait l’objet d’une prise en charge à l’hôpital après une vaccination contre le Covid, en France. Cette étude a été réalisée à partir des données du Système national des données de santé (SNDS) couplé au Système d'information vaccin Covid (VAC-SI), entre le 12 mai 2021 et le 31 août 2022. Au total, 4 610 femmes âgées de 15 à 50 ans et prises en charge à l’hôpital pour saignements menstruels abondants (70% en hôpital de jour) ont été incluses. Elles ont été comparées à 89 375 femmes témoins. 71 % des cas et 70 % des témoins avaient reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19. Les analyses ont mis en évidence une augmentation de 20 % du risque de saignements menstruels abondants avec prise en charge hospitalière, chez les femmes primovaccinées, lorsque l’injection avait lieu dans les 1 à 3 mois précédents. En revanche, au-delà de 3 mois, aucun surrique n’a été mis en évidence, ni après une dose de rappel.   Les auteurs ont ainsi pu calculer qu’ "en faisant l’hypothèse d’une relation causale", la primovaccination Covid serait à l’origine de 103 cas saignements menstruels abondants ayant nécessité une prise en charge à l’hôpital entre le 12 mai 2021 et le 31 août 2022 en France, « soit un taux de 8 cas pour 1 000 000 femmes vaccinées à l’échelle de l’ensemble des 13 millions de femmes de 15 à 50 ans vaccinées au 31 août 2022 ».
 

Faut-il limiter la durée des arrêts de travail pouvant être prescrits par le médecin?

Blue Gyn

Blue Gyn

Oui

Un monde est bien organisé quand chaque chose est à sa place. Le Médecin hospitalier qui a compris l'enjeu, met 3 jours en sortie ... Lire plus

9 débatteurs en ligne9 en ligne
Photo de profil de Sophie Sugier
6,1 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Et sur les risques après 1 covid à symptômes forts? Jai eu 10 femmes entre 35 et 50ans a qui cela est arrivé, aucun vaccin , 5 ayant 1 covid long type asthenie physique avec brouillard mental . Alors
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Internat
[PODCAST] Quatrième année de MG, loi Garot... Les combats des internes en médecine
04/07/2025
0
Santé publique
Expérimentation des rendez-vous de prévention : "Nous sommes convaincus de l'intérêt des CPTS"
31/01/2024
6
"Qui va emmener mes enfants à l’école ?" : quand la lutte contre les déserts médicaux ignore les femmes...
05/06/2025
32
Portrait Urgences
"J'étais prête à tout perdre" : Caroline Brémaud, l'urgentiste qui dérangeait
07/05/2025
10
MSU
"On est payés en moyenne avec 9 mois" de retard : exaspérés, ces maîtres de stage en médecine générale...
27/05/2025
10
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2