La prévention des cancers à l’âge adulte passe aussi par une lutte contre l’obésité à l’adolescence

05/03/2020 Par Pr Philippe Chanson
Cancérologie Nutrition
L’obésité est maintenant considérée comme un facteur de risque pour différents types de cancers. Or l’obésité chez l’adolescent augmente, et cela dans le monde entier.

D’où l’importance de ce travail réalisé à partir d’une étude israélienne de cohorte de population portant sur des adolescents pour lesquels la taille et le poids ont été mesurés entre 1967 et 2010 à l’occasion d’un examen médical obligatoire ; l’IMC classé en percentiles a été confronté à l’incidence des cancers enregistrés dans le Registre National du Cancer en Israël). Sur 2 298 130 participants, 928 110 étaient des femmes. Au cours des 29 542 735 personnes/année de suivi chez les hommes, 26 353 cas de cancers sont survenus et au cours des 18 544 863 personnes/année de suivi chez les femmes, 29 498 cas de cancers sont survenus. L’incidence du cancer augmente de manière progressive en fonction des percentiles d’IMC. Le hazard ratio ajusté était de 1.26 (IC 95 % = 1.18 – 1.35) chez les hommes ayant une obésité à l’adolescence en comparaison de ceux ayant un poids normal. Chez les femmes, il n’a pas été trouvé d’association entre l’obésité à l’âge jeune et un cancer ultérieur, essentiellement du fait d’une association inverse entre l’obésité et le cancer du col ou le cancer du sein. Après exclusion de ces deux cancers, le hazard ratio ajusté pour le cancer était aussi de 1.27 (1.13 – 1.44) chez les femmes ayant une obésité à l’adolescence. Dans les deux sexes, un IMC élevé (≥ au 85ème percentile) est associé à une augmentation du risque de cancer après 10 ans. Cette association s’accentue au cours de la période la plus récente de la cohorte en comparaison de la période la plus ancienne. L’IMC est associé de manière positive à un risque supérieur de mortalité. Dans la population, le risque de cancer attribuable à l’obésité est de 5.1 % (4.2 – 6.1) chez les hommes et 5.7 % (4.2 – 7.3) chez les femmes. En conclusion, l’augmentation de la prévalence de l’obésité chez l’adolescent et l’association possible entre l’IMC au moment de l’adolescence et l’incidence du cancer risquent de majorer l’importance future des cancers en lien avec l’obésité. L’IMC chez les adolescents devrait constituer une cible d’intervention majeure pour la prévention du cancer.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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