Covid : la HAS s’oppose à la mise à disposition du molnupiravir

13/12/2021 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
La Haute Autorité de santé (HAS) a refusé l’accès précoce du molnupiravir (Lagevrio, MSD) en traitement curatif des formes légères et modérées de Covid-19. 

Beaucoup d’espoir était porté par ce nouveau traitement, un antiviral, qui visait à diminuer le risque d’aggravation de l’infection en cas de forme légère à modérée de la maladie chez des adultes présentant au moins un facteur de risque. 

Cependant, la HAS estime que les résultats d’efficacité avancés par le laboratoire sont moins bons que ceux des traitements déjà disponibles : 30% de réduction des risques de progression vers la forme grave (étude MOVe-OUT), contre 80% pour les anticorps monoclonaux casirivimab-imdevimab. Elle relève, par ailleurs, une incohérence des résultats entre les deux périodes de l’étude (50% d’efficacité pour la première, et pas d’efficacité pour la deuxième alors que le variant Delta était devenu majoritaire). Elle souligne, en outre, que "l’impact du traitement sur la négativation de la charge virale […] n’est pas démontré".

Elle considère donc qu’il pourrait y avoir une perte de chance pour les patients de ville qui se verraient prescrire le molnupiravir plutôt que la bithérapie d’anticorps monoclonaux. 

Elle souhaite que des essais cliniques soient mis en place pour évaluer Lagevrio en association avec une autre molécule pour pouvoir apprécier la place éventuelle que ce médicament pourrait avoir dans les traitements curatifs recommandés contre le Covid-19. 

Dans un communiqué, le laboratoire MSD France a "pris acte" de ce refus, en regrettant "que les données cliniques fournies à ce stade n'aient pas permis à la HAS" d'accéder à sa demande. 

" L'efficacité démontrée par Lagevrio dans les essais cliniques a confirmé le bénéfice additionnel qu'il pouvait apporter à l'arsenal de lutte contre la pandémie de Covid-19, d'autant plus qu'il permet une prise en charge simple en ville", plaide notamment sa présidente, Clarisse Lhoste. 

Faut-il mettre fin à la possibilité pour un médecin retraité de prescrire pour lui-même ou pour ses proches ?

Didier Thiranos

Didier Thiranos

Oui

Le médecin retraité ayant toujours son diplôme et acteur d'une longue carrière, donc d'expérience doit pouvoir le faire . Sauf bie... Lire plus

0 commentaire
1 débatteur en ligne1 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
10
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2