Les données concernant leur groupe sanguin ont été analysées et comparés à 3 700 sujets non malades provenant des mêmes villes. Parmi les sujets porteurs du virus, il y avait 37,75% de groupe A, 26,42% de B, 10,03% de AB et 25,80% de O. Chez les comparateurs, cette répartition était de 32,16%, 24,90%, 9,10% et 33,84% respectivement. Les auteurs ont alors mis en évidence que la contamination par le coronavirus était moins fréquente chez le sujets du groupe O (risque inférieur de 33%, p < 0,001), mais plus fréquente chez ceux du groupe A, avec un surrisque de 20% (p=0,02). En outre, les auteurs ont étudié l'influence de l'âge et du sexe l’infection ; mais aucune corrélation n’a été montrée. Selon cette étude, les personnes du groupe sanguin A ont donc un risque significativement plus élevé d'acquérir le Covid-19 par rapport aux groupes sanguins non A, tandis que le groupe sanguin O présente un risque d'infection significativement plus faible. Ce résultat ne surprend pas Jacques Le Pendu, directeur de recherche à l'INSERM au laboratoire de recherche en cancérologie et immunologie Nantes-Angers (Inserm-Université de Nantes) interrogé par France Inter. "Ce n'est pas étonnant. Nous avions trouvé la même chose en 2003 pour le Sars sur une épidémie à Hong-Kong", précise t-il. L’origine de ce phénomène pourrait être liée aux anticorps (anti A et B) présents chez les sujets du groupe O, comme le montrait une étude in vitro publiée en 2008 dans Glycobiology avec le Sars-Cov. La présence de ces anticorps sur le virus perturbe l'accrochage du virus avec les cellules-hôtes. Une fois entré dans l'organisme, le coronavirus ne peut se multiplier car les anticorps bloquent l'interaction entre la protéine S et son récepteur cellulaire, l'enzyme 2, est-il ainsi expliqué.
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