"Le remplacement des internes menacé", s'alarme l'Isni

19/04/2019 Par Aveline Marques
L'intersyndicale des internes conteste la volonté du Conseil de l'Ordre des médecins de retarder l'autorisation de remplacement : la licence ne serait délivrée qu'aux internes en phases de consolidation, et non plus en milieu d'internat.

A l'heure actuelle, le Code de santé publique autorise les internes à remplacer dès lors qu'ils ont validé la moitié du nombre de semestres du DES, ou la moitié plus un semestre. Dans le cadre de la mise en place de la réforme du 3ème cycle, le Cnom souhaite que les licences de remplacement ne puissent être délivrés qu'aux internes en phase de consolidation, soit en dernière année ou au cours des deux dernières années selon les spécialités. "C'est un gros problème pour toutes les spécialités. Surtout pour l'anesthésie-réanimation", insiste Antoine Reydellet, président de l'Isni. Les internes de médecine générale n'ayant pas encore de phase de consolidation ne sont pas concernés... pour l'instant. Dans un communiqué diffusé mercredi, l'Isni se dit particulièrement préoccupée "par cette intention qui ne correspond ni à la réalité du terrain, ni aux aspirations des internes". "Les remplacements apparaissent comme une étape déterminante dans la formation dans de nombreuses spécialités, insiste l'intersyndicale. Ils permettent aux jeunes professionnels de découvrir le mode d'exercice libéral, peu connu du fait de l'offre de stages actuelle, et d'affiner leur projet d'installation en découvrant leur futurs territoires d'exercice." Sans compter que les remplacements constituent une source de revenus bienvenue, sachant qu'un interne de 2ème année touche un salaire mensuel de base 1600 euros brut par mois. L'Isni demande ainsi que le remplacement reste autorisé à compter du milieu de l'internat "pour l'ensemble des spécialités". De plus en plus régulièrement taxés d"'ingratitude", les jeunes professionnels aimeraient qu'on les laisse participer "à l'effort collectif de l'accès aux soins".

Faut-il ouvrir plus largement l'accès direct à certaines spécialités médicales ?

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