L'Ordre des médecins s'oppose à la suppression de la clause de conscience IVG
La proposition de loi visant à renforcer le droit à l'avortement, adoptée jeudi dernier par l'Assemblée nationale, supprime la clause de conscience spécifique à l'IVG instaurée par la loi Veil en 1975, porte à 14 semaines de grossesse le délai légal de recours à l'IVG et autorise les sages-femmes à pratiquer des IVG chirurgicales. Mais, pour l'Ordre, les deux premières mesures "ne permettront pas de répondre aux difficultés qui peuvent, aujourd'hui encore, se poser à nos concitoyennes souhaitant avoir recours à une IVG". Dans un communiqué diffusé samedi 10 octobre, le Cnom fustige le Gouvernement "qui ne s'est pas clairement prononcé contre cette proposition de loi", se bornant à saisir pour avis le Conseil consultatif national d'éthique (CCNE). Il reproche à l'exécutif son "impréparation" sur cette question, pourtant soulevée de longue date. Jeudi, à la tribune, le ministre de la Santé Olivier Véran, qui a fait valoir "une position de sagesse", a toutefois mis en garde les députés sur les effets pervers de ces dispositions, qui peuvent conduire au retrait d'un certain nombre de gynécologues et augmenter encore les difficultés d'accès à l'IVG. Pour l'Ordre, seul un investissement important de l'Etat "dans la stratégie de prise en charge" et la mise à disposition de matériels et de professionnels "permettront l'accès sans entrave à l'IVG". Dans un communiqué diffusé ce lundi matin, le Syndicat national des jeunes médecins généralistes a vivement réagi à la position de l'Ordre, qu'il qualifie de "réactionnaire".
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