Oxygénothérapie, télé-expertise, médecins libéraux : la stratégie du ministère pour préserver les hôpitaux face au Covid

Pour préserver les capacités hospitalières et assurer la continuité des soins face à l’épidémie de Covid, l’Organisation de la Direction générale de l'offre de soins publie une série de recommandations adressés aux professionnels de santé, s’appuyant en grande partie sur la médecine de ville.
Le rôle des professionnels de ville est “primordial” pour limiter la propagation du virus, diminuer la pression sur le secteur hospitalier et permettre la continuité des soins, a affirmé la directrice générale de l’offre de soins (DGOS), Karia Julienne, lors d’un point presse organisé le 16 novembre.
En pleine deuxième vague, alors que le “pic épidémique” semble atteint selon Olivier Véran même s’il y a encore “beaucoup de nouveaux malades”, la DGOS vient de publier une série de recommandations formalisant une stratégie “labellisée” par les experts de la “task force” du ministère. Destinée aux professionnels de santé, cette stratégie a été élaborée pour préserver les capacités hospitalières mais surtout éviter un phénomène de déprogrammation massif à cause du Covid. Elle sera évaluée par un large panel d’indicateurs, a également affirmé Katia Julienne.
Ces recos intègrent les derniers avis de la haute autorité de santé et du haut conseil de la santé publique. Elles concernent notamment la médecine de ville, la médecine d’urgence, l’hospitalisation conventionnelle et en soins critiques ainsi que les SSR. Leur objectif : assurer une meilleure coordination entre la ville et l’hôpital et envoyer à l’hôpital uniquement le patient qui a besoin de soin, et non pas celui qui a besoin d’une expertise. Pour cela, le ministère s’appuie sur cinq axes majeurs :
-Oxygénothérapie
Le ministère mise d’abord sur un recours élargi à l’oxygénothérapie en dehors de l’hôpital, avec “des critères stricts offrant toutes les garanties de sécurité”, notamment pour les maladies infectieuses et les soins palliatifs.
-De nouvelles unités “USI Covid”
Depuis la première vague, la prise en charge des patients Covid a évolué, notamment vers des prises en charges “non-invasives”, explique la DGOS. Ces techniques non-invasives permettent donc des unités moins lourdes et la mise en place d’une organisation des soins critiques avec le positionnement d’unités de soins intensifs Covid appelées “USI Covid”. Elles auront essentiellement vocation à prendre en charge des patients mono-défaillants ne nécessitant pas d'intubation. “Cela permet la prise en charge de patient avec un coût en termes de ressources humaines un peu moindre qu’en réa. Et puis, ça permet de répondre à la situation”, explique un médecin de la “task force”. “On aura une fluidification du parcours de soin avec des patients qui peuvent passer des USI Covid en réa par exemple, si leur état le nécessite”, poursuit-il.
D’après le ministère, une étude...
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