Après la razzia des États-Unis sur le remdesivir, "la France s'est assurée de la disponibilité de doses" affirme l’ANSM
"En vue de sécuriser l'accès au médicament remdesivir sur le territoire national, la France s'est assurée de la disponibilité de doses suffisantes auprès du laboratoire Gilead", a affirmé l'Agence du médicament (ANSM) lundi 6 juillet. Une mise au point nécessaire alors que les États -Unis ont acheté la quasi-totalité de la production mondiale pour les prochains mois et que cette décision avait fait craindre un risque de pénurie.
Il y a une semaine, le Gouvernement américain annonçait en effet avoir acquis 92% de toute la production de remdesivir par le laboratoire Gilead de juillet à septembre, soit environ 500.000 traitements sur près de 550.000 a indiqué l'ANSM, interrogée par l'AFP. Mais sur notre sol, pas d’inquiétudes aux yeux de l’ANSM, "les patients atteints du Covid-19 pourront ainsi continuer à bénéficier de ce traitement".
Cet antiviral a reçu le 3 juillet une autorisation de mise sur le marché conditionnelle dans l'Union européenne, moins d'un mois après le dépôt de la demande. Cette procédure permet aux médicaments "qui répondent à un besoin médical non satisfait" d'être commercialisés avec des données moins complètes que prévu, si le bénéfice estimé est supérieur aux risques connus. Il avait déjà été approuvé aux Etats-Unis le 1er mai après des essais cliniques montrant qu'il réduisait de quatre jours la durée de rétablissement des malades graves du Covid-19.
Depuis janvier 2020, 130 patients ont ainsi été pris en charge avec ce traitement à l'hôpital en dehors des essais cliniques, précise l'ANSM. De leur côté, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont eux aussi assuré disposer de stocks suffisants pour traiter leurs patients. Gilead a fixé le prix à 390 dollars par flacon dans tous les pays développés, soit 2.340 dollars pour un traitement normal de six flacons en cinq jours.
[avec AFP]
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