Ondam respecté en 2016, malgré un dérapage des soins de ville

14/04/2017 Par Catherine le Borgne
Economie

Le comité d'alerte sur les dépenses d'assurance maladie a noté le respect de l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) 2016, mais relève un dérapage des soins de ville. Le risque pour 2017 sera réévalué fin mai. Les dépenses de santé sont estimées à 185,2 milliards d'euros pour 2016. L'Ondam  2016, fixé à 1,8% de croissance par rapport à 2015, devrait être respecté, mais il cache une "situation très contrastée", note le comité dans un avis publié jeudi. Ainsi, les dépenses de soins de ville "s'établiraient à 85,1 milliards d'euros, supérieures de 500 millions à l'objectif rectifié fixé pour 2016" dans le budget de la Sécu pour 2017, et "de 743 millions par rapport" à ce que prévoyait le précédent budget. Les honoraires médicaux et dentaires en particulier, mais aussi les honoraires paramédicaux, les dépenses d'indemnités journalières ou encore de transports sanitaires ont été plus élévés qu'attendu. Du côté des établissements de santé, les dépenses ont atteint 77,6 milliards d'euros, un chiffre inférieur de 370 millions d'euros à l'objectif fixé, notamment grâce à l'annulation de crédits mis en réserve pour les hôpitaux, débloqués ou gelés en fonction des contraintes budgétaires. Le dernier budget de la Sécu prévoit 190,7 milliards d'euros de dépenses pour 2017, en progression de 2,1% par rapport à 2016. Dès octobre, le comité avait estimé que cet objectif, même relevé, serait soumis à "de fortes tensions", rappelle-t-il. Il avait également critiqué les méthodes comptables retenues dans son élaboration. Or, le dérapage des dépenses de soins de ville en 2016, notamment, se reporte "en grande partie sur 2017", créant "un effet de base défavorable de 400" millions d'euros, tandis que "des aléas négatifs" pèsent sur la réalisation du plan d'économies. Mais la revalorisation de certains soins dentaires prévue dans le dernier budget de la Sécu n'interviendra finalement pas avant 2018, engendrant des "dépenses moins importantes que prévu". Et "les crédits mis en réserve en début d'année 2017 (602 millions d'euros), plus élevés qu'en 2016 (558 millions) devraient permettre de faire face aux risques de dépassement". Des risques que le comité évaluera à nouveau fin mai, prévient-il. [Avec AFP]

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