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Maladie de Parkinson : la recherche avance

Des études cliniques en cours laissent espérer une amélioration des traitements actuellement disponibles, ainsi que le développement de nouvelles molécules efficaces via, en particulier, l’immunothérapie active ou passive.

200 ans après avoir été décrite par James Parkinson, l’enjeu sociétal de cette pathologie est en passe de devenir majeur. Actuellement, 150 000 à 200 000 personnes sont atteintes par cette maladie en France, qui se situe au deuxième rang des pathologies neurodégénératives après la maladie d’Alzheimer. Environ 25 000 nouveaux cas sont recensés chaque année. Et avec le vieillissement de la population, les experts prévoient un doublement du nombre de personnes atteintes entre 2005 et 2030 (Santé publique France).

Améliorer les traitements actuels

Dans ce contexte, la recherche thérapeutique apparait d’autant plus nécessaire que le traitement actuel reste symptomatique. Il repose principalement sur l’utilisation de médicaments dopaminergiques : L-dopa, agonistes dopaminergiques, et inhibiteurs de monoamine oxydase B, qui renforce l’action de la lévodopa. Cependant, ces traitements n’agissent pas sur la cause de la maladie. Et "il n’y a pas eu de commercialisation de nouvelle molécule dans Parkinson depuis 2007", affirme le Pr Jean-Philippe Azoulay (AP-HM), responsable du centre de coordination inter-régional pour la maladie de Parkinson.

Dans les formes plus évoluées de la maladie, on utilise la stimulation cérébrale profonde, dont bénéficient un nombre croissant de patients. "Il y a d’ailleurs actuellement une réflexion nationale dans le cadre du plan Maladies neurodégénératives pour faciliter l’accessibilité aux centres pour la chirurgie car certains sont très embouteillés", précise le Pr Azoulay. Il existe aussi des traitements continus, qui permettent l’injection des produits par deux voies : la voie sous-cutanée (pour l’apokinon) et la voie intra-digestive (pour la dopamine). Mais "ce sont des systèmes lourds. Là aussi, il va y avoir du nouveau. Plusieurs laboratoires travaillent sur de nouveaux solutés pour réduire la taille de ces pompes, les miniaturiser afin d’améliorer le confort du malade", souligne l’expert.

Des essais cliniques prometteurs

Le Pr Jean-Philippe Azoulay participe au programme Dhune, un programme de recherche innovant sur les maladies neurodégérératives, basé sur une approche pluridisciplinaire. Dans ce cadre, il est au cœur des avancées thérapeutiques dans ce domaine de la maladie de Parkinson : "A l'heure actuelle, les choses bougent, il y a énormément de pistes intéressantes", affirme-t-il. Comme dans beaucoup d’autres domaines, l’immunothérapie apparaît prometteuse.

Sources : 

D’après le dossier de presse de Dhune avec l’interview du Pr Jean-Philippe Azoulay (AP-HM).

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