HPV : une campagne de vaccination "généralisée" dans les collèges

28/02/2023 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé, le 28 février, alors qu’il était en déplacement à Jarnac (Charente), la mise en place d'une campagne de vaccination gratuite "généralisée" contre le papillomavirus (HPV). Cette campagne concernera les élèves de 5e et se déroulera au sein des collèges.
 

L’objectif est d’augmenter largement la couverture vaccinale qui est très faible en France pour, à terme, éradiquer le HPV, responsable chaque année de plus de 6 000 nouveaux cas de cancers (2 900 cancers du col utérin à l’origine d’environ 1 000 décès par an, ainsi que 1 500 cancers de la sphère ORL, 1 500 cancers de l'anus, 200 cancers de la vulve ou du vagin et une centaine de cancers du pénis). "On va généraliser à partir de la rentrée prochaine pour les 5e", a indiqué le chef de l'Etat lors d'une rencontre avec des élèves dans un collège. "Cela permet d'éviter beaucoup de cancers", a-t-il ajouté. Ces annonces interviennent quatre jours avant la Journée mondiale de sensibilisation autour des maladies induites par le papillomavirus humain (HPV). Fin 2021, la couverture vaccinale était de 45,8% pour les jeunes filles de 15 ans pour une dose de vaccin (en progression cependant par rapport à 2018 ou elle n’était que de 29%), et de seulement 6% pour les garçons du même âge, alors que la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 vise un objectif de 80% d'ici sept ans. Outre la peur des effets secondaires qui a longtemps entaché à tort l’image du vaccin, son prix (entre 95 et 116 euros) constitue aussi un frein, même s’il est remboursé à 65%. "Une prise en charge par la médecine scolaire pourrait permettre d'augmenter les couvertures vaccinales comme cela a été observé en Australie, au Canada, en Finlande, en Norvège ou en Écosse", estime Sophie Vaux, coordinatrice des programmes sur la surveillance de la couverture vaccinale à Santé publique France. Une expérimentation en milieu scolaire menée dans le Grand Est pendant deux ans a montré de bons résultats chez les jeunes scolarisés en 5: le taux de vaccination est passé de 9% à 27% la première année, et de 14% à 31% la seconde. La vaccination est aujourd'hui recommandée pour les filles et les garçons entre 11 ans et 14 ans. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu'à l'âge de 19 ans et reste possible jusqu'à 26 ans pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes.

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