Cancer du sein : une large étude confirme un risque associé aux traitements de la ménopause

De nombreuses limites de l’étude WHI ont été mises en évidence (schéma thérapeutique non retrouvé en France, population âgée, risque cardiovasculaire élevé des participantes, traitement généralement débuté à distance du début de la ménopause…). Plusieurs études sont aussi venues contredire les résultats de WHI tant au niveau vasculaire qu’au niveau cancéreux ; tandis que d’autres essais, au contraire, ont confirmé l’existence d’un surrisque.
Dans ce contexte, l’essai qui vient d’être publié dans The Lancet par une équipe internationale est d'une importance majeure. Il a non seulement été réalisé sur une très grande population de femmes, mais il a aussi détaillé les résultats en fonction des différents types de traitements ainsi que de leur durée.
Il en ressort que le THM est associé à une augmentation légère du risque de cancer du sein, qui s’accroit avec la durée du traitement. Le risque diminue mais persiste environ 10 ans après son arrêt.
L’étude a porté sur plus de 108 000 femmes ménopausées ayant développé un cancer du sein provenant de 58 études épidémiologiques, pour la plupart, des études observationnelles. Les auteurs montrent que tous les traitements hormonaux de la ménopause (THM) sont associés à un risque accru de cancer du sein, à l'exception des traitements locaux aux œstrogènes. Le risque augmente avec la durée du traitement et apparait supérieur avec une association œstrogènes-progestérone qu’avec un traitement par œstrogènes seuls.
The Lancet, 30 aout 2019. Avec AFP
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