Cancer du sein : la HAS fait évoluer les modalités de dépistage

21/03/2023 Par Marielle Ammouche
Cancérologie Gynécologie-Obstétrique
Actuellement, le dépistage organisé du cancer du sein consiste en la réalisation, tous les deux ans, d’un examen clinique des seins ainsi que d’une mammographie numérique (2D), chez les femmes de 50 à 74 ans.  

La question a été posée par l’Institut national du cancer (INCa) de savoir si l’introduction de la tomosynthèse (3D) pourrait avoir un l’intérêt dans ce dépistage. Cette technique de mammographie permet, en effet, d’obtenir un cliché numérique reconstitué en 3D à partir d’images du sein obtenues sous différentes coupes. Elle a déjà prouvé ses bénéfices dans le cadre de la surveillance des patientes à risque et pour le suivi des personnes ayant un cancer diagnostiqué.   

Après avoir déjà réalisé en 2019 un premier travail d’analyse de la littérature sur la performance de la mammographie par tomosynthèse, la Haute Autorité de santé (HAS) vient de remettre ses recommandations sur ce sujet. Pour cela, elle a comparé la technique de mammographie classique (2D) à la technique de tomosynthèse (3D) seule, puis à l’association des deux techniques (3D + 2D), et enfin à la technique 3D associée à une reconstruction d’image synthétique (2Ds). Il en ressort que l’utilisation de la 3D seule n’apporte aucun avantage. Et concernant l’association de la 3D à la mammographie classique (3D + 2D), elle induit une exposition plus importante aux rayons X. Au contraire la 3D, lorsqu’elle est associée à la 2Ds, est moins irradiante et elle a démontré des résultats encourageants.  "Cette procédure permet en effet d’améliorer les performances du dépistage organisé, notamment son taux de détection des cancers, sans pour autant augmenter le nombre d’actes d’imagerie et la dose d’exposition", détaille la HAS. Au final, l’agence recommande donc l’intégration de la mammographie par tomosynthèse dans le dépistage organisé du cancer du sein, à condition qu’elle soit systématiquement associée à la reconstruction d’une image 2D synthétique (3D + 2Ds). Et dans l’attente de sa généralisation sur le territoire, elle maintient le dépistage actuel.  

Par ailleurs, pour lutter contre l’hétérogénéité des pratiques professionnelles (qu’il s’agisse des mammographes 2D ou 3D), la HAS déclare qu’elle "est prête à contribuer à la mise en place de protocoles et à l'élaboration de spécifications cliniques complémentaires".  

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Claire FAUCHERY

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