Allergies : un diagnostic souvent trop tardif

21/03/2022 Par Marielle Ammouche
Allergologie
Selon une sondage exclusif réalisé avec l’Ifop : un Français sur trois serait directement concerné par l’allergie, qu’il lui-même malade ou qu’il ait un proche allergique. Pourtant, cette pathologie reste insuffisamment prise en charge. C’est pourquoi à l’occasion de la 16ème Journée Française de l’Allergie (JFA), qui a lieu ce mardi 22 mars, l’association Asthme & Allergies et ses partenaires ont décidé d’axer leur message sur l’impact largement sous-estimé de cette pathologie sur la vie quotidienne et l’importance de la prendre en charge précocement.
 

Cette mobilisation est d’autant plus importante qu’on observe une explosion de l’allergie en France avec un doublement du nombre de cas en 20 ans. Et cette tendance devrait encore s’amplifier à l’avenir. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime ainsi que 50 % de la population mondiale sera affectée par au moins une maladie allergique en 2050. Aujourd’hui, c’est déjà le cas d’1 personne sur 3 née après 1980. Le sondage de l’Ifop montre que les Français banalisent souvent l’allergie. Ainsi, seuls 28% d’entre eux ont conscience du handicap qu’elle peut engendrer au quotidien ; 14% sont convaincus qu’il s’agit d’une maladie bénigne. Pourtant c’est loin d’être le cas. De précédentes données ont montré que 41% des patients atteints de rhinite allergique affirment renoncer à des activités sociales, sportives, de loisirs mais aussi professionnelles en raison de leurs allergies (Bousquet J et al, Allergy 2008 ; 63 (suppl. 86) ; 8-160). Et l’asthme, dont la cause la plus fréquente est l'allergie, entraîne 230 000 journées d’hospitalisation par an. Les moins de 35 ans sont particulièrement concernés par l’allergie (38% contre 23% des plus de 65 ans). Et les patients connaissent souvent mal ses mécanismes. Ainsi, selon le sondage de l’Ifop, seuls 32% des Français estiment que la pollution peut aggraver les allergies respiratoires. En conséquence, le diagnostic est souvent encore trop tardif : Il faut attendre en moyenne 7 ans entre l’apparition des premiers symptômes allergiques et la consultation d’un allergologue. Or le traitement précoce de l’allergie permet de contrôler son impact sur la vie quotidienne et une évolution éventuelle vers l’asthme. A l’occasion de la JFA 2022, diverses actions de sensibilisation et d’information seront mises en place ce 22 mars :  un tchat de 13h00 à 19h00, relayé sur www.asthme-allergies.org, qui permettra aux Français de poser des questions et d’échanger en direct avec des spécialistes de l’allergie ; une campagne de sensibilisation menée sur les réseaux sociaux, en partenariat avec des influenceurs allergiques ou concernés par cette thématique ; une campagne radio et des chroniques accessibles sur une chaine SoundCloud dédiée ; et des informations pédagogiques et utiles sur le site d'Asthme et Allergies.  

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La consultation longue à 60 euros pour les patients de plus de 80 ans et/ou handicapés est-elle une bonne mesure ?

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Une fois par an en sortie d’hospitalisation ou critère strict. Il n’y a ici aucune revalorisation réelle au vu des cotations exist... Lire plus

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