"Johnny est mort du tabac" : pour Michèle Delaunay, son cancer doit servir la cause
La cancérologue et ancienne ministre s'est attirée les foudres de certains internautes, notamment buralistes, qui lui reprochent d'avoir instrumentalisé la mort de Johnny Hallyday dans un tweet.
L'annonce de la mort de Johnny Hallyday, le 6 décembre, a suscité de multiples hommages sur Twitter. Mais peu ont osé évoquer la cause probable de son décès : le tabac. La cancérologue Michèle Delaunay, qui lutte depuis toujours contre les méfaits de la cigarette, a mis les pieds dans le plat :
Hommage à Johnny Hallyday qui a permis que l’on connaisse le nom et la.nature de sa maladie. Merci de ce message, merci de ce courage. @Limportant_fr @SortirduTabac
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) 6 décembre 2017
#Johnny Je comprends mal pourquoi aucun média n’ose dire que cette peine que ressentent tant de Français est liée au drame du tabac et qu’on peut pas continuer comme ça @FabSintes @telsonne
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) 6 décembre 2017
Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?
Francois Cordier
Oui
Il ne sera question de responsabilité de l'usager d'un système de prestation quel qu'il soit, que le jour où on sortira de l'envel... Lire plus
Des propos considérés comme "irrespectueux" par certains internautes, parmi lesquels des buralistes, accusant l'ancienne ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie de vouloir instrumentaliser la mort du rocker. Michèle Delaunay a tenu à souligner dans un billet de blog que nous ne saurions pas que Johnny est mort d'un cancer du poumon "sans qu’il n’ait délié ses médecins du secret médical et son entourage du secret tout court". Comme l'ont attesté plusieurs de ses proches, Johnny était un grand fumeur, grillant jusqu'à 3, voire 4, paquets de cigarettes par jour, signale la cancérologue. "L'on peut dire que Johnny est mort du tabac", énonce-t-elle. "Entre d’Ormesson et Johnny Hallyday qui se sont suivis dans la mort, il y a ces 20 ans que le tabac, en moyenne, dérobe à nos vies", conclut Michèle Delaunay.
