L’étude réalisée est une étude de population réalisée à partir de données concernant l’incidence du cancer de la thyroïde, réunies par l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer pour les périodes 1998 à 2012. Les données ont été extraites des données de l’incidence du cancer sur 5 continents. Les données ont été sélectionnées pour 25 pays qui avaient une population de plus de 2 millions d’individus couverts par un registre du cancer (87 registres au total). Les analyses ont été restreintes aux sujets âgés de 20 à 84 ans. Le cancer papillaire de la thyroïde était le principal contributeur au cancer thyroïdien dans son ensemble dans tous les pays étudiés et était le seul sous-type histologique à avoir augmenté de manière systématique dans tous les pays, même si l’on observe une grande variabilité entre les pays. Chez les femmes, le taux d’incidence (rapporté à l’âge) du cancer papillaire de la thyroïde entre 2008 et 2012 allait de 4.3 à 5.3 cas pour 100 000 personnes/année aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et au Danemark, à 143.3 cas pour 100 000 femmes en Corée du Sud. Chez les hommes, au cours de la même période, les taux d’incidence rapporté à l’âge du cancer papillaire de la thyroïde pour 100 000 personnes/année allaient de 1.2 cas pour 100 000 en Thaïlande à 30.7 pour 100 000 en Corée du Sud. Dans beaucoup de pays asiatiques, l’augmentation des taux de cancer papillaire de la thyroïde chez les femmes était particulièrement prononcée après l’année 2000. Les taux se sont stabilisés autour de 2009 aux Etats-Unis, en Autriche, en Croatie, en Allemagne, en Slovénie, en Espagne, en Lituanie et en Bulgarie. Les tendances évolutives au cours du temps pour les cancers vésiculaires ou pour les cancers médullaires de la thyroïde n’ont pas montré de variation en fonction des pays. Une petite diminution de l’incidence du cancer anaplasique de la thyroïde a été observée dans 21 des 25 pays entre 1998-2002 et 2008-2012. En 2008-2012, les taux rapportés à l’âge du cancer vésiculaire allaient de 0.5 à 2.5 cas pour 100 000 femmes et entre 0.3 et 1.5 pour 100 000 hommes alors que ceux du cancer médullaire de la thyroïde étaient toujours < 1 cas pour 100 000 femmes ou hommes et ceux du cancer anaplasique de la thyroïde, < 0.2 cas pour 100 000 femmes ou hommes. En conclusion, entre 1998 et 2012, l’augmentation rapide de l’incidence du cancer de la thyroïde a été observée uniquement pour le cancer papillaire de la thyroïde, le sous-type correspondant vraisemblablement au sous-type le plus souvent trouvé dans sa forme infra-clinique et donc détecté par un examen particulièrement attentif utilisant, en particulier, l’échographie de la glande thyroïde.
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