Dépakine : une association alerte sur un possible impact transgénérationnel

07/12/2021 Par Marielle Ammouche
Santé publique
Selon l’association Apesac (Association de parents d’enfants souffant du syndrome de l’anti-convulsivant), la Dépakine chez la femme enceinte pourrait avoir un impact sur le foetus, mais aussi sur la génération suivante.

L'utilisation du valproate pendant la grossesse est connue pour augmenter le risque de malformations et de troubles du développement neurologique. Et l'Apesac et sa fondatrice, Marine Martin, alertent depuis plusieurs années sur ce risque de transmission entre générations.  L’association a donc réalisé une étude, avec l’épidémiologiste Catherine Hill, sur 108 membres de l'association (provenant de 90 familles) qui avaient été exposés au valproate in utero (85 femmes et 23 hommes), ainsi que sur les 187 enfants qu’ils ont eus au total, et qui n’avaient pas été exposés au valproate. 

Les analyses (réalisées sur des interrogatoires) ont montré que, parmi ces 187 enfants, 43 (23 %) présentaient des malformation (26 malformations de la main ou du pied ; 15 traits du visage dysmorphiques ; 10 malformations rénales/urologiques ; 6 spina bifida ; 4 malformations cardiaques ; 2 craniosynostoses ; 2 fentes labiale et palais). En outre, 82 (44 %) des enfants étaient atteints de troubles neurodéveloppementaux (63 comportements problématiques et autisme ; 41 troubles psychomoteurs ; 16 problèmes de langage ; 16 déficits de l'attention ; 5 retards mental). Seuls 88 enfants (47 %) n'avaient ni malformation ni troubles du développement. Les auteurs de l’étude concluent la nécessité de mener de nouvelles études sur le sujet, et d’informer les parents. « Jusqu'à présent, rien n'a été fait, les données recueillies par l'Apesac ont été méprisées par les autorités sanitaires », déplore l'association. « Ce mépris pour les victimes est insupportable », ajoute Mme Martin, principale lanceuse d'alerte sur la Dépakine.        

Redoutez-vous le rétablissement de l'obligation de participation à la permanence des soins ambulatoires?

Nathalie Hanseler Corréard

Nathalie Hanseler Corréard

Oui

Retraitée depuis la Covid. Mon vécu : ayant fait des semaines de 70H (5,5 J/sem) près de BX avec 4 gardes par an, puis déménagé à ... Lire plus

1 débatteur en ligne1 en ligne
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Podcast Médecine légale
"On a fait plus de 1400 autopsies" : le récit du légiste français qui a témoigné au procès de Milosevic
19/03/2025
0
Reportage Démographie médicale
"C'est de la vraie médecine générale" : en couple, ils ont quitté les urgences pour ouvrir un cabinet dans une...
19/03/2025
3
Enquête Démographie médicale
Y aura-t-il trop de médecins en France en 2035 ?
09/01/2025
19
Reportage Violence
"Si un juge se faisait péter le nez, l'agresseur ne ferait pas des travaux d'intérêt général" : les soignants...
12/03/2025
4
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2
Podcast Histoire
L’histoire oubliée de Trota, pionnière de la gynécologie au Moyen-Âge
10/02/2025
0