En septembre 2015, Yacine, deux ans, décède, étouffé après avoir régurgité de la nourriture. Un an plus tôt, en septembre 2014, le petit garçon a subi une opération chirurgicale pour une circoncision. Mais pendant cette opération, il est reproché au médecin de s’être absenté de la salle et d’avoir laissé l’enfant sans surveillance. L’intervention tourne mal : il fait un arrêt cardiaque de plusieurs minutes et doit être réanimé. Il gardera des séquelles très lourdes : un handicap sévère.
Son décès est, selon des experts mandatés au cours de l’enquête, une conséquence probable sinon certaine de son arrêt cardio-respiratoire. Sept ans après les faits, le médecin a donc été jugé. Le praticien avoue ne pas se souvenir pourquoi il a ainsi quitté la salle mais il a laissé la surveillance de l'enfant à un infirmier anesthésiste, sans doute "plus chevronné que lui" assure-t-il. avant d’affirmer qu’il avait “toujours fonctionné ainsi”.
Bien que son avocat ait rappelé que ce fonctionnement n’était pas anormal, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et a reconnu le médecin, aujourd’hui retraité, coupable d’homicide involontaire. La justice a ainsi reconnu que les fautes commises pendant l'opération ont conduit à la mort de l’enfant.
[avec France Bleu]
La sélection de la rédaction
Faut-il octroyer plus d'autonomie aux infirmières ?
Angélique Zecchi-Cabanes
Oui
Pourquoi pas? À partir du moment où elles ont la responsabilité totale de ce qu’elles font et que les médecins généralistes n’ont ... Lire plus