Les adeptes de la fasciathérapie obtiennent leur retrait de la liste des pratiques sectaires
La fasciathérapie ne sera finalement pas inscrite sur la liste des pratiques sectaires. Ses adeptes ont obtenu une révision de la décision.
Dans son guide "santé et dérives sectaires" de 2012, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) expliquait avoir pu "identifier les - rares - situations" dans lesquelles des kinésithérapeutes "ont appliqué des méthodes non éprouvées", citant parmi elles la fasciathérapie. Cette thérapie manuelle de prise en charge psychique autant que corporelle, censée agir sur les fascias (membranes fibreuses enveloppant muscles, organes ou tendons), est mentionnée dans une fiche listant des méthodes qui "peuvent (...) présenter un risque sectaire". Saisie par une association de praticiens et une société de formation en fasciathérapie, la cour administrative d'appel de Paris a partiellement censuré le 7 décembre le guide. Selon l'arrêt, "la circonstance que les méthodes de la fasciathérapie ne seraient pas, à ce jour, scientifiquement éprouvées, n'est pas en elle-même de nature à entraîner des risques pour le patient Au terme d'un essai clinique en 2013, l'Institut de cancérologie de l'Ouest avait jugé cette méthode sans "bénéfice concernant la qualité de vie" de patientes soignées pour un cancer du sein. En 2014, le conseil de l'Ordre des kinésithérapeutes estimait dans un avis que les techniques de fasciathérapie étaient "insuffisamment éprouvées et potentiellement illusoires". "Je m'en voudrais de dire que tous les fasciathérapeutes sont des 'sectarisés', mais c'est dans ces pratiques alternatives qu'on trouve un certain nombre de 'dérivants'", a souligné Serge Blisko, président de la Miviludes. L'action en justice intentée contre la Miviludes relève de "l'intimidation", ajoute cet ancien médecin, qui n'entend pas réécrire son guide avant une décision définitive. [Avec AFP]
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