Prévention du VIH : lancement d’un essai vaccinal

03/03/2021 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Alors que les espoirs contre le Covid sont essentiellement portés par le vaccin, cette stratégie de prévention pourrait bien être relancée dans une autre maladie infectieuse, le VIH. Le Vaccine Research Institute (VRI, ANRS-Inserm et Université Paris-Est Créteil) vient en effet de lancer une campagne de recrutement de personnes volontaires pour participer à un essai de phase I d’un vaccin préventif.

Ce candidat-vaccin fait appel à une technologie innovante qui semble prometteuse sur les modèles précliniques. Nommé « CD40.HIVRI.Env », il repose sur l’injection d’anticorps monoclonaux qui ciblent spécifiquement les cellules dendritiques, des cellules clés de la réponse immunitaire. C’est la première fois qu’un vaccin vise directement ces cellules. Pour le Pr Yves Lévy, directeur du VRI, « il s’agit, avec ce vaccin, de diriger la réponse contre le VIH exactement au niveau des cellules les plus importantes pour l’éducation et l’activation du système immunitaire, c’est-à-dire les cellules dendritiques ». Pour cela, une protéine de l’enveloppe du VIH est fixée sur les anticorps monoclonaux du vaccin. Elle sera reconnue par le système immunitaire pour ensuite neutraliser le virus. L’essai de phase I qui doit être lancé sera mené en double aveugle : la moitié des participants recevant le candidat-vaccin, et l’autre un placebo. Différentes doses de vaccin seront testées pour évaluer leur tolérance. Le produit sera administré soit seul, soit associé à un autre vaccin actuellement en développement en phase II/III, un vaccin à ADN. Cette stratégie pourrait, en effet, permettre d’amplifier la réponse immunitaire. « Cet essai permettra également d’étudier l’effet de la combinaison du vaccin ciblant les cellules dendritiques et d’un vaccin ADN. L’objectif est de potentialiser l’effet des vaccins et de maintenir à long terme la réponse immunitaire, notamment la production d’anticorps, contre le VIH », déclare le Pr Yves Lévy. L’essai vise à inclure 72 volontaires âgés entre 18 et 65 ans. La durée de participation est de 12 mois, comprenant 8 visites à l’hôpital. En 2019, 1,7 million de nouvelles contaminations par le VIH, à l’origine du sida, ont été recensées dans le monde selon l’OMS.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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