Pour répondre à cette question, les auteurs de cette étude multicentrique, scandinave et allemande, ont utilisé les données des registres administratifs finlandais couvrant un échantillon de 20 % de la population pris au hasard de foyers avec au moins 1 enfant âgé de moins de 14 ans à la fin de l’année 2000 (65 723 personnes). Ils ont analysé le poids de naissance, l’âge gestationnel, le risque de faible poids de naissance et le risque de naissance prématurée à la fois chez les enfants nés par AMP et chez les enfants conçus de manière naturelle. Entre 1995 et 2000, 2 776 (4 %) des enfants de ces échantillons ont été conçus par AMP. 1 245 ont été inclus dans une comparaison avec un frère ou une sœur nés de manière naturelle. Les enfants conçus par AMP avaient un moins bon pronostic à la naissance que ceux qui avaient été conçus de manière naturelle et cela pour tous les paramètres, même après ajustement pour les caractéristiques parentales ou celles de l’enfant observé, c’est-à-dire la différence de poids de naissance de -60 g (IC 95 % = -86 à -34) et 2.15 % d’augmentation du risque de naissance prématurée. Dans la comparaison avec les frères et les sœurs nés de manière naturelle, cette différence en termes de pronostic à la naissance était atténuée, ce qui fait que la relation entre l’AMP et le pronostic à la naissance était faible statistiquement et de manière absolue, c’est-à-dire donnant une différence de poids de naissance de -31 g (-85 à +22) et 1.56 en pourcentage d’augmentation du risque d’accouchement prématuré (-1.26 à 4.38). En conclusion, les enfants conçus par AMP ont un risque élevé de problèmes à la naissance. Toutefois, les résultats de cette étude indiquent que cette augmentation de risque est très largement attribuable à des facteurs indépendants de l’AMP elle-même.
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