Ils avaient harcelé des élus et un médecin : de la prison requise contre des membres d'un groupuscule antivax

10/10/2023 Par Pauline Machard
Faits divers / Justice
Des peines de prison allant de 4 mois avec sursis à 4 mois ferme ont été requises lundi 9 octobre à l’encontre de onze militants "antivax", jugés pour cyberharcèlement envers deux parlementaires et un médecin durant la pandémie, en 2021.  

 

La procureure de la République a requis lundi 9 octobre, devant le tribunal correctionnel de Paris, 8 mois de prison avec sursis, assortis d’un stage de citoyenneté et de 1 000 euros d’amende à l’encontre de cinq des prévenus accusés de cyberharcèlement. 4 mois avec sursis et ce même stage, pour cinq autres. Et 4 mois de prison ferme, à l’encontre d’un onzième prévenu, déjà condamné en 2016. 

Ces sept femmes et quatre hommes, de tous âges et horizons, ont comparu pour avoir participé à des raids numériques envers la députée de Moselle Isabelle Rauch (Horizons, ex-LREM), la sénatrice de Charente Nicole Bonnefoy (PS) et le médecin au CHU d’Amiens-Picardie Michel Slama, au printemps et à l’été 2021. Tous les prévenus échangeaient alors sur le canal Telegram des "V_V", un groupe d’antivax né en Italie et réunissant des centaines de sympathisants en France.  

 

"La violence numérique est une violence réelle"

Des publications sur les réseaux sociaux, souvent favorables à la vaccination contre le Covid-19, leur étaient relayées, accompagnées de messages de haine à "copier-coller", ont relaté les prévenus. Des messages comme "complices d’un crime contre l’humanité", "collabos d’un système nazi", etc. L’avocat de Nicole Bonnefoy a notamment fustigé une "lapidation numérique".  

"Le contenu est malveillant, la méthode est malveillante, l’objectif est malveillant", a estimé la procureure de la République, soulignant que "la violence numérique est une violence réelle". La grande majorité des prévenus a reconnu les faits et exprimé des regrets, mais nié avoir voulu nuire personnellement. La défense a aussi plaidé l’état de "sidération, d’angoisse et de détresse" dans lequel la pandémie avait plongé ces femmes et ces hommes, une "situation irrationnelle" ayant conduit à une "réaction irrationnelle". Le jugement est attendu le 20 décembre. 

[Avec AFP] 

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6 débatteurs en ligne6 en ligne
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Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 1 an
Une condamnation de prison avec sursis n'a aucun intérêt !!! Il est plus efficace, plus intelligent et pas plus coûteux pour l'état, de prononce une condamnation à des travaux d'intérêt général.
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12,4 k points
Débatteur Passionné
Chirurgie générale
il y a 1 an
rappel à la loi,et en faisant les gros yeux!
 
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