"49% sont d’accord" : le sondage d’une ARS pour la régulation à l’installation des futurs médecins fait polémique

18/04/2023 Par Marion Jort
Démographie médicale
A l’occasion d’une consultation citoyenne, l’ARS Pays de la Loire a mis en avant sur les réseaux sociaux le résultat d’un sondage montrant que 49% des participants sont pour l’affectation obligatoire des jeunes médecins dans les déserts médicaux à la fin de leurs études. Une initiative que dénonce l’Association nationale des étudiants en médecine de France.  

 

"On vous dérange pas, ARS Pays de la Loire ?", fustige Yaël Thomas, président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) sur Twitter. Avec ce message, le carabin publie une capture d’écran d’un post de l’instance sur les réseaux sociaux, mettant en avant le résultat d’une consultation citoyenne sur la régulation à l’installation des jeunes médecins diplômés.

Selon elle, 49% des participants sont d’accord avec la proposition d’un patient du territoire, qui suggère d’imposer aux médecins jeunes diplômés "une affection géographique comme les professeurs", pour lutter contre les déserts médicaux. "Et toi ?", interroge-t-elle, en ajoutant un logo "champion" sur son image.  

L’ARS a en effet décidé d'organiser une grande consultation citoyenne entre le 16 mars et le 23 avril, sur le thème "comment améliorer la santé et l’autonomie de toutes et tous dans les Pays de la Loire?" pour "poursuivre la dynamique initiée avec le Conseil national de la refondation (CNR) en santé".  

"Se faire le relais de propositions démagogiques sous couvert d’une consultation citoyenne, y’a rien qui vous choque ?", écrit le président de l’Anemf en réaction, considérant que "réguler l’installation des médecins, c’est saboter notre système de santé". Yaël Thomas rappelle par ailleurs que comparer la situation des médecins avec celle des professeurs est un "non-sens", "sinon à fonctionnariser un système de santé entier". "A nous les 35 heures !", ironise-t-il.  

Il précise enfin que la profession de médecin est celle qui est la "mieux répartie" sur les territoires, "qu'aucune zone ‘surdense’ n'existe” et que le problème est “numérique".

Faut-il ouvrir plus largement l'accès direct à certaines spécialités médicales ?

Patrick Rocher

Patrick Rocher

Oui

Notre système de soins est cloisonné,la rareté faisant le prix, l'accès à certaines spécialités est coûteux et trop long pour les ... Lire plus

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