Le sémaglutide sous-cutané est efficace pour réduire le poids

27/04/2021 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie
La perte de poids améliore les facteurs de risque cardio-métabolique chez les diabétiques en surpoids ou obèses. Des interventions sur le style de vie intensif et la pharmacothérapie sont les moyens les plus efficaces, en dehors de la chirurgie, pour obtenir une perte de poids.

Afin de comparer les effets du sémaglutide, un agoniste du récepteur du GLP1, administré en sous-cutané une fois par semaine à la dose de 2.4 mg, et d’un placebo, sur la perte de poids, une étude randomisée, en double insu et groupes parallèles de 68 semaines, de phase 3 (STEP3) a été menée chez des adultes en surpoids ou obèses, dans 41 sites des Etats-Unis entre 2018 et 2020. Il s’agissait d’adultes non diabétiques (n = 611) qui étaient soit en surpoids (IMC ≥ 27 kg/m2) avec au moins une comorbidité, soit obèses (IMC ≥ 30 kg/m2). 407 patients ont reçu le sémaglutide 2.4 mg et 204 le placebo. Tous avaient un régime hypocalorique pendant les 8 premières semaines avec un traitement comportemental intensif (c’est-à-dire 30 visites où ils recevaient des conseils) au cours de 68 semaines. Sur les 611 patients randomisés, 495 étaient des femmes (81 %) et l’âge moyen était de 46 ± 13 ans, le poids était de 105.8 ± 22.9 kg et l’IMC de 38 ± 6.7 kg/m2. 567 des 611 participants, soit 92.8 %, ont fini l’étude et 505, soit 82.7 %, recevaient le traitement à la fin de l’étude. A la 68ème semaine, la variation du poids corporel moyen, à partir de la valeur basale, était de -16 % pour le sémaglutide versus -5.7 % pour le placebo, donnant une différence de -10.3 points de pourcentage (IC 95 % = -12 à -8.6, p < 0.001). Un nombre plus important de participants traités par sémaglutide en comparaison du placebo ont perdu au moins 5 % de leur poids corporel basal (86.6 % versus 47.6 %, p < 0.001). Une proportion supérieure de participants sous sémaglutide en comparaison du placebo a obtenu une perte de poids d’au moins 10 % (75.3 versus 27 %) ou d’au moins 15 % (55.8 % versus 13.2 % ; p < 0.001). Les effets secondaires gastro-intestinaux étaient plus fréquents sous sémaglutide (82.8 %) en comparaison du placebo (63.2 %). Le traitement a dû être interrompu du fait de ces effets secondaires chez 3.4 % des patients sous sémaglutide versus 0 % des patients sous placebo. En conclusion, chez les adultes en surpoids ou obèses, l’administration sous-cutanée, une fois par semaine de sémaglutide en comparaison du placebo et cela en complément d’une prise en charge comportementale intense et d’un régime initial hypocalorique, permet une perte de poids significativement supérieure au cours d’un traitement durant 68 semaines. Reste maintenant à savoir si ces effets sont durables.

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