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"Si peu de temps pour les patients, c’est risquer la maltraitance" : au CHU de Montpellier, le cri d'alarme des infirmiers

Une infirmière sur deux quitte définitivement l'hôpital au bout de dix ans. Le Figaro a rencontré les équipes du CHU de Montpellier, aussi bien passionnées par leur métier qu’épuisées par des conditions de travail trop souvent dégradées.

 

François*, assis dans un fauteuil roulant, s’apprête à quitter le pôle gérontologie du CHU de Montpellier après plusieurs jours en soins aigus. «Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, quand on est bien servi, on est bien servi», déclare l’octogénaire tout sourire. En face, Franck, la quarantaine et dont la blouse laisse apparaître les bras tatoués, l'observe les yeux brillants. Cet infirmier qui exerce depuis plus de vingt ans a dans son regard la bienveillance des sages.

Mais aussi l'inquiétude des hommes d'expérience. «Je suis très pessimiste pour l'avenir», souffle-t-il, assis dans une petite salle de repos. Et pour cause, d'après une étude de la Dress, près d'un infirmier sur deux quitte définitivement l'hôpital au bout de dix ans de carrière. Franck a donc peur que l’hôpital public s'enfonce dans une crise de recrutement et qu'il «disparaisse». Des conditions de travail difficiles, des bas salaires, un manque d’attractivité du métier à l’origine du manque d’effectif : ce «cercle vicieux» l’inquiète de plus en plus.

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