Actes fictifs : un kiné aurait escroqué la Sécu de plus de 700.000 euros

16/05/2022 Par Sandy Bonin
Faits divers / Justice
En faisant une vérification de routine, la Caisse primaire d'Assurance maladie de Bordeaux s'est aperçue qu'un kinésithérapeute aurait perçu 703.000 euros de prestations indues entre les mois d'octobre 2018 et d'août 2021.

 

Lors du contrôle, des anomalies ont alerté un agent de la CPAM au sujet d'un kinésithérapeute bordelais. Une trentaine de patients du professionnel de santé ont alors été contactés afin de vérifier si des séances avaient bien été prescrites par un médecin et si elles avaient été effectivement prodiguées.  

Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?

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Non

Il faut responsabiliser tous les acteurs : bien sûr prendre conscience du coût des prescriptions par rapport à leur utilité , po... Lire plus

D'après Sud-Ouest, des "éléments accablants" ont été recueillis. Ils ont donné lieu à une plainte déposée le 1er février par le directeur de la CPAM. La plainte concerne tout d'abord la facturation d'actes fictifs. Le kiné facturait exclusivement en mode papier, sans transmettre aucune prescription médicale. Il travaillait six jours sur sept sans repos et avait une activité quatre fois supérieure à celle de ses collègues de la région.  

Le kiné est également soupçonné de s'être fait remettre les données administratives de ses patients afin de télétransmettre les feuilles de soins frauduleuses. Il se serait ainsi fait rembourser des prestations sur la base de déclarations mensongères à partir d'actes fictifs. Une partie de ses patients résidant en Ehpad n'avaient rien remarqué.  

Devant la gravité des faits, le conseil de l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes a saisi sa chambre disciplinaire. Toujours en activité, le kiné devrait comparaître au cours des prochains mois. 

La plainte au pénal devrait le conduire devant le tribunal correctionnel pour des faits d'escroqueries. "Il a pu commettre des erreurs mais ce n'est pas un fraudeur", a défendu son avocat selon lequel "il y a un problème de calcul. On a contrôlé 50 dossiers sur 254 en fonction des montants remboursés les plus élevés. La Sécu a extrapolé". 

 

[Avec Sudouest.fr

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