"Je ne suis pas un prophète", le Pr Raoult s'explique face aux députés

Au cours de son audition devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la gestion de la crise du coronavirus, le chercheur marseillais, qui avait pour l'occasion troqué son éternelle blouse blanche pour une veste grise et une chemise à carreaux, a regretté que dans cette crise sanitaire, des "décisions médicales" aient été "préemptées par le politique". Il faisait référence à l'interdiction de prescription de l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 pour les médecins de ville, interdiction ensuite étendue le 27 mai à l'hôpital, sauf dans le cadre des essais cliniques.
"Celui qui a dit qu'on ne pouvait pas l'utiliser, il a fait une faute. (...) Que l'Etat se saisisse de tâches qui sont du soin usuel à la place des médecins et leur interdise des choses qui sont banales, je ne suis pas d'accord", a-t-il argumenté. Didier Raoult a été peu bousculé sur ce point, alors que plusieurs membres de la commission d'enquête ont soutenu publiquement son "protocole".
Le député et généticien Philippe Berta (MoDem) est presque parvenu à le faire sortir de ses gonds en l'interrogeant sur ses "pseudo essais thérapeutiques pas recevables par qui que ce soit". "Je suis un grand scientifique, je sais ce qu'est un essai", s'est écrié le chercheur.
Face aux élus, le controversé directeur de l'IHU Méditerranée Infection a vivement critiqué l'organisation selon lui "totalement archaïque" des tests de dépistage du Covid-19 en France, centralisée autour de l'Institut Pasteur. "L'idée qu'on ne pouvait pas faire les tests n'était pas vraie", a jugé le microbiologiste spécialiste des maladies infectieuses, qui s'est attaché à tester massivement dans son institut, y compris des personnes ne présentant pas de symptômes, à rebours de la stratégie officielle à ce moment-là.
Multipliant les affirmations difficilement vérifiables, les digressions historiques et les citations philosophiques, Didier Raoult a...
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