Reste à charge zéro : la Mutualité se veut rassurante sur la hausse des prix

24/10/2018 Par S. B.
Assurance maladie / Mutuelles
Dans un contexte de crainte de la hausse des tarifs des mutuelles et assurances privées avec la mise en place du reste à charge zéro, la Mutualité indique qu'il est encore trop tôt pour mesurer précisément le coût de cette réforme pour les complémentaires santé.

Selon la Mutualité, le coût de la réforme dépendra du taux de recours aux paniers "reste à charge zéro". Toutefois, la Mutualité estime que "les dépenses supplémentaires pour rembourser les prothèses dentaires et auditives pourraient être en partie compensées par une maitrise des coûts en optique". L’impact pourrait néanmoins être plus fort pour les seniors, dont les besoins en prothèses auditives et dentaires sont plus importants, et qui sont couverts par des complémentaires individuelles. De la même manière, l’impact sera plus important pour les adhérents couverts par de "petits contrats", ceux dont les garanties sont actuellement inférieures au panier de soins à reste à charge zéro. D’après les estimations de la Mutualité Française, la mise à niveau de ces contrats de base pourrait ainsi impliquer une hausse des remboursements, et donc des cotisations, de 4 à 5 %, étalée sur 3 années. Pour les salariés couverts par des contrats collectifs qui proposent en moyenne des garanties plus élevées que les contrats individuels, l’impact du RAC zéro devrait être plus faible. D’autant que les populations actives ont des besoins en audioprothèse bien moins importants (0,2%) que la moyenne (0,6 %) ou que les plus de 85 ans (4 %). Les mutuelles ont pris un engagement de transparence. La Mutualité française a souhaité la mise en place d’un comité de suivi de la réforme afin de mesurer notamment l’impact sur les remboursements des mutuelles. Mardi après-midi, avant d'entrer dans l'Hémicycle, Agnès Buzyn s'est expliquée : "Le coût [des prises en charge supplémentaires] va être absorbé par l'augmentation naturelle des tarifs des complémentaires chaque année ; c'est pour ça que nous faisons la réforme sur trois ans." "Si les mutuelles répercutent sur leurs forfaits les tarifs à leurs patients de cette dynamique de reste à charge, alors nous prendrons nos responsabilités, c'est-à-dire qu'on peut aussi employer la coercition pour contraindre les mutuelles à ne pas augmenter leurs tarifs", a avancé la députée LREM Olivia Grégoire sur France Info. [Avec francetvinfo.fr et lesechos.fr]

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