Suicide : la détérioration de la situation chez les jeunes se confirme
Ces données - publiées à l’occasion de la Journée nationale de prévention du suicide, le 5 février - sont issues du Baromètre de Santé publique France 2021, qui a interrogé un échantillon aléatoire de 24 514 personnes âgées de 18 à 85 ans résidant en France métropolitaine et 6 519 dans les départements et régions d’outre-mer (Drom).
Ainsi, 7,2% des 18-24 ans ont eu des pensées suicidaires en 2021, soit plus de deux fois plus qu’en 2014 chez les 18-24 ans (3,3%). Sur l’ensemble de la vie, les tentatives de suicide ont aussi augmenté, de 50% par rapport à 201, passant de 6,1% à 9,2% en 2021 ; et celles déclarées au cours des 12 derniers mois se sont, elles, accrues de plus de 60%, passant de 0,7% en 2017 à 1,1% en 2021.
Les jeunes femmes apparaissent particulièrement à risque avec une prévalence des pensées suicidaires et des tentatives de suicide qui monte respectivement à 9,4% et 2% chez les femmes de 18-24 ans ; alors que la proportion des tentatives de suicide au cours de la vie entière atteint 12,8%.
Lorsque l’on considérait les adultes de 18-75 ans, la prévalence des pensées suicidaires et des tentatives de suicide déclarées dans l’année était en légère baisse depuis la précédente évaluation de 2014, tandis que celle des tentatives de suicide au cours de la vie s’était stabilisée aux alentours de 7%.
Et pour l’ensemble des classes d’âge analysées (18-85 ans), les pensées suicidaires au cours de l’année passée s’élevaient à 4,2% ; 6,8% déclaraient une tentative de suicide au cours de leur vie et 0,5% au cours de l’année écoulée.
"En parallèle de la mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention du suicide et du renforcement des dispositifs de prise en charge, une meilleure compréhension des mécanismes qui affectent la santé mentale des plus jeunes depuis la pandémie de Covid-19 s’avère nécessaire en vue de renforcer les politiques de prévention", concluent les auteurs.
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