"Seuls 39% des généralistes font des gardes" : Frédéric Valletoux veut rétablir la permanence des soins obligatoire

09/11/2021 Par L. C.
A cinq mois de l’élection présidentielle, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) plaide pour l’organisation d’un "pacte d’accès aux soins pour tous et à toute heure". Il veut notamment rendre obligatoire la PDSa pour tous les médecins.

C’est une proposition qui risque de faire parler d’elle. A quelques mois du scrutin présidentiel, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) a fait connaître son souhait de voir la santé pleinement intégrée dans les programmes des candidats. Ainsi, il les a conviés à un débat pour discuter de l’avenir du système de santé le 17 mars 2022, deux ans jour pour jour après le premier confinement, décrété au début de l’épidémie de Covid-19. Dans le Journal du Dimanche, le 7 novembre, Frédéric Valletoux a déjà esquissé les propositions qu’il allait soumettre aux prétendants à l’Elysée. Ces propositions sont à retrouver sur la plateforme Ambition santé 2022 que vient de lancer la FHF. Outre sa demande de New Deal pour les établissements de santé (embauche de personnels supplémentaires, renforcement de la formation, etc.), il a appelé à organiser "un pacte d’accès aux soins pour tous et à toute heure" avec les professionnels de santé. Alors qu’ils avaient une obligation de garde jusqu’en 2002, "aujourd’hui, seuls 39% [des médecins généralistes] y participent", a-t-il déploré. En effet, d'après le dernier rapport de l'Ordre sur cette mission, 38,1% des médecins ont participé à la PDSa en 2019. Afin de "mieux répartir la charge de travail", Frédéric Valletoux préconise de "revenir sur cette suppression" et appelle à revaloriser les permanences. "Dès l’été 2022, des états généraux doivent être lancés avec une obligation : au 1er janvier 2023, la permanence des soins assumée par tous deviendra une réalité."

La FHF précise sur sa plateforme qu’elle souhaite que les professionnels s’inscrivent sur une ligne de PDS, en ville ou à l’hôpital, d’ici le 1er janvier 2023. "Plus concrètement, cela signifie qu’un spécialiste doit figurer sur la PDS de sa spécialité même si son établissement n’organise pas lui-même la PDS. De la même façon, un médecin généraliste peut choisir de s’inscrire sur la PDSA ou sur la PDS d’un établissement de santé proposant une activité compatible avec ses compétences en permanence des soins", peut-on lire dans le programme de la fédération. Autre mesure choc qu’elle propose : mettre fin à la possibilité de s’installer en secteur 2 dans les zones dites surdenses dès la fin 2022. Elle appelle également à généraliser le Service d’accès aux soins (SAS) et de rendre obligatoire l’inscription dans une CPTS de chaque professionnel libéral dans un projet de CPTS d’ici à fin 2023. [avec le Journal du Dimanche]

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