A peine ouvert, il ferme ses portes. Le centre de santé de Montluçon (Allier), créé en pleine zone sous-dotée, n’est pas parvenu à attirer jusqu’à lui des médecins intéressés pour y être salariés.
La municipalité, face aux nombreux départs en retraite des généralistes locaux, avait décidé en 2020 de la création de ce centre. Très rapidement, plus de 7.000 patients y avaient même été enregistrés. La facture totale s’élève à 800.000 euros pour la mairie, qui affirme que c’est un modèle économique qui “fonctionne”.
Mais très vite, des difficultés pour attirer les généralistes surviennent. Trois médecins étrangers exerçant en région parisienne avaient donné leur accord pour venir y pratiquer, mais "en raison de contraintes administratives et de la crise sanitaire, ils ne pourront pas être opérationnels avant décembre", déplore un médecin retraité, venu en renfort temporairement, interrogé par France 24. “Le sujet ne se pose pas tant en termes de financement que de ressources médicales désirant s’installer dans la région", leur confirme également l'Agence régionale de santé. De plus, certains généralistes retraités qui avaient donné leur accord pour faire tourner le centre jusqu’à l’arrivée des médecins étrangers se sont finalement désistés.
Pour le maire de Montluçon, "la solution définitive, c'est qu'on ‘oblige’ - entre guillemets - des médecins à passer un temps donné dans les territoires déshérités. (...) Tant que cela ne sera pas dit en face, on ne résoudra pas ce problème".
[avec France 24]
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