"500 patients ont déjà retrouvé un médecin traitant" : le Nord ouvre son premier centre de santé avec des généralistes salariés

19/01/2024 Par Louise Claereboudt
Pour faire face à la désertification médicale, le département du Nord a ouvert début janvier son premier centre de santé dans le Douaisis. Pour l'heure, huit médecins généralistes et deux infirmières en pratique avancée ont été embauchés.  

 

Les centres de santé n'en finissent plus de conquérir le cœur des élus locaux. C'est au tour du département du Nord de succomber à la formule. Début janvier, le territoire a ouvert son tout premier centre de santé (CDS), appelé "Maison Nord Santé", à Cuincy, dans le Douaisis. Huit généralistes ont été salariés pour assurer les consultations médicales, ainsi que deux infirmières en pratique avancée (IPA). 

"500 patients ont d'ores et déjà retrouvé un médecin traitant" au sein de la structure, indique le département dans un communiqué, vantant les avantages du salariat. "Outre une réponse au besoin de soins de proximité de la population, ce modèle est attractif pour les professionnels de santé grâce à un exercice regroupé, un allégement de la charge administrative, une diversification des activités." 

Le matériel médical et l'informatique sont en outre intégralement pris en charge par le département. 

Assurant ne pas faire "concurrence" à l'offre libérale sur le territoire, le département précise que les salariés participeront "aux missions départementales", comme "la protection maternelle et infantile, l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap ou encore l’aide sociale à l’enfance". 

 

Quatre autres projets à l'étude  

Conquis, le département du Nord ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il annonce dans son communiqué recruter de nouveaux médecins en vue d'ouvrir d'autres centres départementaux prochainement. Quatre autres projets sont ainsi à l'étude dans l'Avesnois, en Flandre maritime et intérieure et dans le sud du département.   

"La santé des Nordistes n’attend pas, explique Christian Poiret, président du département. C’est un concept gagnant pour les habitants, pour les professionnels de santé, pour les territoires. Nous avons la volonté de dupliquer le modèle sur d’autres territoires confrontés à la désertification médicale." 

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Claire FAUCHERY

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1 débatteur en ligne1 en ligne
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Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 2 ans
Ce qui semble se passer dans ces structures quand l’on se renseigne ,c’est qu’elles ne sont pas rentables En pratique trop de dépenses ( salaires de trop nombreux médecins ne faisant pas assez d’heures, secrétariat, matériels etc….) Les recettes ne sont représentées que par les actes, insuffisants pour le nombre d’heures travaillées Eh oui ! rien ne pourra concurrencer en terme de temps de présence que le libéral, en perte d’attractivité Dommage
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Débatteur Passionné
Chirurgie plastique reconstructrice et esthétique
il y a 2 ans
100 000€ par an çà fait 8 300€ par mois net avant impôts pour le médecin Si le médecin voit 4 patients à l'heure (ce qui parrait raisonable), cela fait 4patients*26.5 (prix du C)*35H*4semaines= 14 840€ Pourquoi c'est pas rentable ???? Même si tu perds un peu d'argent La santé doit elle être rentable ?? Sinon que dire de l'éducation nationale ou de l'armée ??? Nos jeunes confrères ne sont plus des chefs d'entreprise, ils sont tout au plus de bons médecins qui ne souhaitent plus passer leur vie dans leur cabinet !!! Donc alternative ??
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Débatteur Passionné
Autre
il y a 2 ans
On semble redécouvrir les dispensaires qui ont inspiré les centres communautaires des québécois. J'en avais un dans ma sphère de responsabilité avant de devoir le fermer tant les remboursements des tutelles se faisaient attendre, mettant la trésorerie en danger. Personnellement, je pense qu'il y aurait une forme de logique à proposer à la population une prise en charge dans de telles structures, pluridisciplinaires et offrant un éventail de choix de praticiens pour ne pas nuire à la liberté de choix des patients. Et, à côté, si des praticiens désirent mettre en avant des compétences supérieures, un accès hors convention pour une vraie médecine libérale.
 
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