Dans la revue Neurology, un chercheur de l’Université de Pennsylvanie suggère qu’un taux élevé d’acide urique serait corrélé à un plus faible risque de développer une maladie de Parkinson. Les auteurs de ce travail ont analysé les données de 90.214 personnes incluses dans 3 études actuellement en cours. Parmi ces personnes, 388 ont développé une maladie de Parkinson pendant la période d’observation, elles ont été comparées à 1267 témoins. L’uricémie allait de moins de 4.9 mg/dL pour les taux les plus faibles à une fourchette de 6.3 à 9.0 mg/dL pour les plus élevés, la normale se situant entre 3.5 et 7.2. Les hommes qui avaient les taux les plus élevés avaient un risque de développer une maladie de Parkinson de 40% inférieur à celui des patients ayant les taux les plus bas. Dans un commentaire associé aux résultats, le Dr Xiang Gao précise que les résultats de ses travaux ne montrent pas formellement d’effet protecteur de l’acide urique contre la maladie de Parkinson mais établit une association entre taux élevé d’acide urique et moindre risque de développer cette maladie neurodégénérative. Cette association persiste après élimination de facteurs confondants tels que tabagisme, âge ou consommation de caféine. Le fait que l’acide urique soit un puissant antioxydant pourrait expliquer un effet neuroprotecteur, utilisable en thérapeutique bien qu’un taux élevé d’acide urique puisse avoir des inconvénients, en déclenchant des crises de goutte ou une atteinte rénale.