Antécédent d’infection Covid avant ou après la vaccination : quel schéma vaccinal ?

25/11/2021 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
La Haute Autorité de santé (HAS) a précisé ses recommandations vaccinales contre le Covid dans les situations où la personne a déjà présenté une infection au Sars-CoV-2. Faut-il faire la dose de rappel et quand ? Pour l’autorité sanitaire, la réponse est simple : lorsqu’une personne a été infectée avant la vaccination, une seule dose suffit, et pas besoin de rappel. En revanche, la dose de boost est nécessaire en cas d’infection post-vaccinale. 

"En cas d’infection préalable, une dose de vaccin permet d’augmenter le taux d’anticorps neutralisants tout en diversifiant la réponse contre les variants, notamment contre le variant Delta. Cet effet est d’ailleurs supérieur à celui observé après deux doses de vaccins chez les personnes non préalablement infectées", rappelle la HAS. Une deuxième dose n’augmenterait que très peu le taux d’anticorps, voire pas du tout en cas de revaccination précoce (3-4 semaines). 

La recommandation de cette dose unique est valable quel que soit l’âge. Elle doit être administrée 6 mois après l’infection avec le vaccin Comirnaty de Pfizer ou Spikevax de Moderna (pleine dose). La HAS souligne, en outre, qu’une dose additionnelle n’est pas contre-indiquée et qu’elle peut être administrée aux personnes qui le souhaiteraient (raisons de voyage ou administratives). 

La situation est différente si la personne a été contaminée par le virus après vaccination. En effet, cette infection peut être le signe d’une immunité insuffisante, vis-à-vis d’un nouveau variant, en particulier. "En France, seulement 1.349 échecs vaccinaux graves ont été notifiés pour Comirnaty, vaccin majoritairement administré sur le territoire, parmi lesquels 16 cas seulement concernaient des personnes ne présentant pas de comorbidités", précise la HAS. Il s’agissait essentiellement de personnes plus âgées et/ou présentant des comorbidités, ciblées les premières par la campagne de rappel. "Le délai de survenue de ces échecs vaccinaux suggère qu’ils résultent d’une immunité insuffisante induite par la primo-vaccination plutôt que d’une baisse d’immunité". En outre il n’existe pas de moyens actuellement pour pouvoir évaluer le statut immunitaire de la personne vis-à-vis du Sars-CoV-2. C’est pourquoi, la HAS recommande l’adjonction d’une dose de rappel à 6 mois, pour les personnes éligibles et chez qui l’infection est survenue après un schéma vaccinal complet. Une deuxième dose à 6 mois d’une infection est aussi recommandée lorsque le Covid est survenu après un schéma vaccinal incomplet (1 seule dose sur 2). 

La HAS souligne, par ailleurs, la nécessité de maintenir une surveillance renforcée des variants minoritaires et des mutations additionnelles du variant Delta, et de bénéficier de nouvelles données "évaluant différentes stratégies de rappel en population générale avec des schémas hétérologues, y compris avec d’autres vaccins ARN adaptés aux variants ou issus d’autres plateformes vaccinales". 

Enfin, elle rappelle, l’importance de maintenir les gestes barrières.

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