Nouvelle recommandation HAS pour les infections urinaires féminines : favoriser les antibiogrammes ciblés

La Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier une nouvelle recommandation de bonne pratique visant à améliorer la prise en charge des infections urinaires à entérobactéries chez les femmes.

13/10/2023 Par Marielle Ammouche
Infectiologie Urologie

Rédigée par la Société française de microbiologie (SFM) et la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), et labellisée par la HAS, cette recommandation a pour objectif de favoriser les antibiogrammes ciblés, pour lutter contre l’antibiorésistance. En effet, en France, les bactéries résistantes touchent chaque année environ 125 000 personnes et entraînent 5 500 décès. Or, les infections urinaires figurent parmi les principales causes de prescription d'antibiotiques, parfois à mauvais escient. L’antibiogramme ciblé consiste, pour le praticien, à préciser au laboratoire qui pratiquera l’ECBU, des informations cliniques concernant le patient pour adapter le rendu des résultats des antibiogrammes et la liste des antibiotiques recommandés. Il s’agit de favoriser l'utilisation d'antibiotiques à spectre étroit et de réduire celles d’antibiotiques dits "critiques". "Ce rendu peut être élargi en fonction de la gravité des cas traités ou de l'épidémiologie locale", précise la HAS. 

Et l’antibiogramme ciblé concerne le rendu des antibiotiques et non pas la liste des antibiotiques testés. Par conséquent, l’antibiogramme complet peut être fourni sur simple demande au laboratoire. En cas d’ECBU positif aux entérobactéries, les recommandations proposent trois tableaux décisionnels selon le phénotype du patient : en l’absence de renseignements cliniques, en cas de cystite ou en cas de pyélonéphrite. Elles précisent, pour chaque cas, quels antibiotiques doivent figurer dans le compte-rendu de l’antibiogramme ciblé, et lesquels sont associés à une résistance de la bactérie. Les recommandations rappellent, enfin, que tous les cas d'infections urinaires ne nécessitent pas de traitement antibiotique (colonisation bactérienne sans symptômes), et que le traitement de la cystite simple repose sur une antibiothérapie probabiliste (pas d’ECBU).

Photo de profil de Alain JOSEPH
1,5 k points
Incontournable
Médecine générale
il y a 2 ans
Les infections urinaires chroniques chez la femme sont des infections liées au terrain une fois éliminé une cause organique. L'antibiothérapie ne va rien régler sur le long terme. Il faut s'orienter vers un déséquilibre du microbiote intestinal, changer l'alimentation, équilibrer les hormones. L'homéopathie et l'acupuncture, la phytothérapie résolvent beaucoup de cas. L'auto-isothérapique des urines en période de crise apporte un plus indéniable. C'est un véritable vaccin fabriqué à partir des sécrétions urinaires pathogènes du sujet. Il est interdit en France car très efficace mais on explique facilement au patient comment le fabriquer par lui-même. Et puis toutes ces thérapies permettent de se passer des labos, et on respecte le primum non nocere car nous sommes médecins par rapport au serment d'Hippocrate et non par rapport à des organismes. Bises à tous!
Photo de profil de Christiane KOUJI
4,8 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 ans
On commence déjà par un non sens: les cystites compliquées commencent toujours par des cystites simples, donc si on ne fait pas de cbu, pas d’antibiogramme ! Et comme le dit mon confrère, bonne chance avec les pharmaciens .....
Photo de profil de ERIC BERNARD
2,2 k points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 2 ans
de toutes façons ça ne concerne plus les médecins, on va laisser cette recommandation aux pharmaciens, bonne chance !
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Déserts médicaux
"J'ai à peu près la même aisance financière mais je travaille moins" : avec ses centres de santé, l'Occitanie...
17/12/2025
20
Podcast Médecine légale
Un homme meurt en sortant les poubelles : le légiste Philippe Boxho revient sur cette histoire "complètement...
23/09/2025
0
Histoire
"Mort sur table" : retour sur l'affaire des "médecins de Poitiers", qui a divisé le monde hospitalier
15/12/2025
3
Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Infectiologie
Ces maladies insoupçonnées qui ont contribué à causer la perte de la Grande armée de Napoléon
21/11/2025
0
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2