Covid : le port du masque "ne peut être imposé" durant l'accouchement

01/10/2020 Par A.M.
Santé publique
En réponse à la polémique sur l'obligation, qualifiée de "violence obstétricale", de porter le masque dans certaines maternités, le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France a émis ses recommandations.
 

Sur les réseaux sociaux, les témoignages se multiplient. "Mon accouchement a été horrible ! Avec le même masque pendant tout le travail, j'étais incapable de respirer correctement et donc de pousser pendant 12h, raconte une jeune maman, qui a accouché à la maternité de Nanterre (Hauts-de-Seine). J'ai beaucoup souffert et le gynécologue a été obligé d'utiliser les spatules pour aider mon fils à sortir. Résultat : mon fils est né avec une bosse et du liquide amniotique dans les poumons et a été transféré dans un autre hôpital." "Un traumatisme pour moi et mon conjoint", assure-t-elle. Une autre déplore d'avoir été privée de la rencontre avec son bébé, faute d'avoir pu voir son visage lorsque la sage-femme l'a posé sur son ventre. Criant à la maltraitance, des voix s'élèvent contre l'obligation de porter le masque, y compris lors de la poussée, émise par certaines maternités. C'est pourquoi le collectif "Stop aux violences obstétricales et gynécologiques" a lancé le hashtag #StopAccouchementMasqué. En réponse à la polémique et alors que les pratiques divergent selon les établissements, le CNGOF a diffusé mercredi 30 septembre un protocole de gestion des cas contacts possibles ou confirmés en maternité. Pour les femmes non suspectes d'être infectée, "le port du masque est recommandé en présence des soignants". Il est "souhaitable" durant la poussée "car il protège les soignants et la femme elle-même" mais "il ne peut être imposé", recommande le collège. En lieu et place du masque, "on peut proposer le recours à une visière adaptée au visage de façon à faciliter les efforts et la communication avec l’équipe soignante". Enfin, "si la patiente n’a ni masque ni visière, le masque porté par le personnel doit être un masque FFP2 de manière à apporter une protection maximale au personnel de santé (+ lunettes de protection)". Le CNGOF insiste par ailleurs sur la présence du père, "souhaitable au maximum, y compris pendant une éventuelle césarienne" "sous couvert d’une charte des visiteurs, la recherche de symptômes compatibles avec un COVID, le respect des mesures barrières, et la limitation effective des déplacements."

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