Ventoline : importation de stocks espagnols pour pallier les tensions d’approvisionnement
Des tensions d’approvisionnement concernant le salbutamol (Ventoline) ont été confirmées vendredi 7 juin par le laboratoire GSK qui commercialise ce traitement.
"Il y a des tensions par endroits en France", a indiqué à l'AFP une porte-parole de GlaxoSmithKline (GSK), sans pouvoir dire si d'autres pays étaient concernés par des difficultés d'approvisionnement de ce médicament. Le laboratoire est "au maximum de ses capacités de production" mais "depuis quelques semaines, le nombre de doses sur le marché n'a pas suffi pour répondre à la demande", selon le laboratoire britannique.
"Il n'y pas de rupture sèche", a précisé l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Le Seretide (fluticasone propionate/salmétérol) présenterait aussi quelques difficultés d'approvisionnement ressenties sur le terrain. Cependant, les signes de tensions "sont plus qu'évidents" et "sont apparus depuis une petite semaine", a déclaré Pierre-Olivier Variot, président de l'Union de syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo).
Pour améliorer la situation, des stocks de Ventoline venus d’Espagne sont prévus. Et le groupe pharmaceutique s’est dit "confiant" dans le fait que la situation se règle "assez rapidement".
L’agence du médicament s'est assurée de "la mise en œuvre d'un contingentement quantitatif par les laboratoires" dans l'objectif de "répartir équitablement les approvisionnements sur l'ensemble du territoire et de préserver les stocks disponibles dans le temps". Les raisons de ces tensions d’approvisionnement n’ont pas été précisées. Mais beaucoup évoquent le faible prix de la Ventoline qui s'élève à "4,60 euros en France quand c'est environ 32 euros en Italie : cette différence ne doit pas aider à ce que le marché français soit approvisionné", estime Pierre-Olivier Variot.
En 50 ans, GSK a produit l'équivalent de trois milliards d'aérosols de Ventoline sur son site d'Évreux (Eure).
Références :
AFP
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