Depuis 2014, la Ligue nationale contre l'obésité lutte pour améliorer la prise de charge des personnes dans cette situation et contre les discriminations liées à l'apparence physique. C'est pour cela qu'en 2020 cette association demande la relance de l'enquête épidémiologique ObEpi-Roche, qui avait débuté en 1997 mais avait été suspendue depuis 2012. Les dernières données montrent qu’actuellement, en France, près d'un individu sur deux est en surpoids et/ou obèse. En 2020, l'enquête affirme ainsi que 30% des français sont en surpoids. Une prévalence diminuant de 2 points depuis 8 ans. Alors qu'on observe à l'inverse, une augmentation de 2 points des personnes en situation d'obésité, soit une prévalence actuelle de 17%, un chiffre doublé depuis le début de l'enquête en 1997. L'obésité massive, quant à elle, a triplé depuis 2012, touchant en 2020 2% des français. Pour la première fois, l'enquête met en évidence les chiffres élevés de l'obésité pédiatrique. Aujourd'hui, 34% des enfants de 2 à 7 ans et 21% des jeunes de 8 à 17 ans sont en situation de surpoids ou d'obésité. Particulièrement touchés, les jeunes garçons sont près de deux fois plus nombreux à être obèses que les filles. Cette surreprésentation s'ajoute aux inégalités observées entre les catégories sociales. En effet, une différence de 9 points supplémentaires est mise en évidence chez les jeunes de 8 à 17 ans de issus d'un milieu plus populaire par rapport à la population générale. Pour l’ensemble de la population, on constate aussi des disparités en fonction des régions. Ainsi, l'Île de France, les régions du Sud et de l'Ouest du pays sont relativement épargnées (environ 14% d’obésité) en comparaison des régions du Nord et de l'Est qui sont beaucoup plus touchées (environ 22%). A ces disparités géographiques s'additionnent des disparités socio-démographiques. En effet, l’obésité croit progressivement avec l'âge. Elle représente 9,2% des personnes âgées de 18 à 24 ans, 13,8% des 25- 34 ans, 16,7% des 35-44 ans, 18,4% des 45-54 ans, 19,9% des 55-64 ans et 19,2% des 65 ans et plus. Un autre phénomène confirmé dans cette étude est que cette maladie est liée au statut socio-professionel, car elle touche, pour l’ensemble de la population, deux fois plus les catégories populaires que les cadres (18% vs 9,9%). Enfin, cette enquête confirme une corrélation entre la prévalence de la surcharge pondérale importante et celle d'autres maladies chroniques. En effet, 42% des personnes présentant une obésité massive sont suivies pour une HTA et 31% pour un diabète ou encore une apnée du sommeil.
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