
Quatrième année d'internat : "L'attente ne peut plus durer", alertent les généralistes enseignants
Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) appellent, ce lundi 3 février, le Gouvernement à publier les textes encadrant la réforme de la quatrième année de médecine, qui doit entrer en application en novembre 2026.

Alors que le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a annoncé que les décrets encadrant la quatrième année de médecine générale seraient publiés en "mars ou avril", les enseignants s'agacent. "L'inertie règlementaire liée à l'instabilité politique nous a amenés à une situation incompréhensible", alerte ce lundi 3 février le Collège national des généralistes enseignants (CNGE). "Alors que la quatrième année est annoncée depuis plus de deux ans et que la maquette du DES est publiée depuis un an et demi, les enseignants, les étudiants et les patients attendent toujours les textes permettant la mise en œuvre de la phase de consolidation", rappelle l'organisation, dans un communiqué.
Mercredi 29 janvier, quelques centaines d'internes en médecine générale ont manifesté à Paris pour dénoncer les retards de mise en œuvre de cette quatrième année. Portés par l'Isnar-IMG*, ils appelaient au report de la réforme ; une option qui, pour l'heure, semble balayée par le ministère de la Santé.
"La dynamique universitaire sur le terrain est pourtant particulièrement forte. L'énergie déployée par les départements universitaires de médecine générale et les collèges locaux a ainsi permis de recruter, massivement et rapidement les praticiens agréés maîtres de stages des universités (PAMSU)", souligne le CNGE. En 2024, la France comptait ainsi 13 800 PAMSU, soit un quart des médecins généralistes en exercice. C'est "une progression de plus de 1000 nouveaux PAMSU par an depuis 2021", se félicite le Collège.
Dans ce contexte, "l'attente ne peut plus durer" pour les généralistes enseignants. "La publication de l'arrêté est un prérequis à la mise en œuvre concrète de la réforme", insistent-ils. "Chaque jour de retard, alimente l'inquiétude légitime des étudiants et freine l'organisation des facultés. Il est impératif que le Gouvernement assume ses responsabilités".
*Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG).
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