La procédure se veut simple. Surnommée “Big Matching”, ce nouveau fonctionnement est cadré par l’arrêté du 12 avril 2017 portant sur l’organisation du troisième cycle des études de médecine. Désormais, les internes en phase III dite de “consolidation” devront faire des vœux de stages à choisir parmi une liste de terrains à l’échelle régionale. En parallèle, les responsables des terrains de stage établiront également un classement des internes les intéressant en fonction de leur projet professionnel. Un algorithme se chargera ensuite de faire correspondre les deux “voeux”, côté internes et côté responsables. La mise en place du “Big Matching” sera effective en novembre 2020, pour les internes de la promotion 2017 et les suivantes. Dans le détail, les étudiants ne pourront postuler qu’à 20% des postes ouverts en faisant leurs vœux. L’algorithme chargé de faire le lien entre les deux effectuera deux tours d’affectation à partir de mai 2020. Pour ceux qui n’auraient toujours pas eu d’affectation de stage après les deux tours, les affectations de stage seront alors déterminées par les directeurs des ARS après un entretien en présence d’un coordonnateur et d’un représentant des étudiants à la commission locale de subdivision (prévu en juin 2020 précise l’Anemf). A noter que les internes en médecine générale, qui n'ont pas de phase de consolidation, ne sont pas concernés par cette nouvelle procédure. Des points à éclaircir D’ici le mois prochain jusqu’au mois de mars 2020, il s’agira de définir plusieurs points. D’abord, le contenu des listes régionales des terrains de stage et les contours du dossier de candidature des étudiants, mais aussi le cadrage des mobilités et surtout, le choix de l’algorithme et de la plateforme de choix qui sera retenue. Si le fonctionnement se veut simple, cette nouvelle procédure fait pourtant grincer des dents. Dans un message publié sur leur compte Facebook, l’Isni (Intersyndicale Nationale des Internes) qualifie cette mesure de “scandaleuse”. “Et les internes voulant faire une année de recherche ?”, “Quid des surnombres ?”, “Et ceux qui n’auront pas validé leur thèse pour novembre 2020”, dénoncent-ils dans une infographie. Beaucoup de questions se posent également autour de l’anonymat des candidatures et sur les réseaux sociaux, un bon nombre d'internes ont dénoncé “la porte ouverte au piston”. Enfin, certains redoutent, à cause de la procédure à l’échelle régionale, de se retrouver envoyés en stage dans des zones éloignées de leur domicile ou leurs lieux d’études.
La sélection de la rédaction
Faut-il prévoir deux stages en libéral pour tous les internes de spécialité ?
Michel Pailleux
Oui
Ma collègue qui vient d'obtenir sa spécialité de MPR , et qui a pratiqué pendant plusieurs années la M.G. à la campagne, a suivi ... Lire plus