Les Français sont attachés à la Sécurité sociale mais jugent le reste à charge trop élevé

01/02/2021 Par Sandy Bonin
Assurance maladie / Mutuelles
Si la majorité des Français approuvent le financement public de l’Assurance maladie, ils trouvent que le reste à charge en santé est trop élevé révèle une nouvelle étude de la Drees.  

Le caractère public de l’assurance maladie fait l'unanimité chez les Français qui sont 94% à y être favorables. Près des deux tiers des personnes interrogées jugent que l’assurance maladie doit bénéficier à tous, sans distinction de catégorie sociale et de statut. Cette opinion varie peu selon l’âge, le sexe, le niveau de revenu ou encore le niveau de santé déclaré.  

Attachés à la Sécurité sociale, les Français se disent également majoritairement réfractaires (84%) à une baisse des prestations d’assurance maladie en échange d’une baisse de leurs impôts ou cotisations. Ainsi, 58% des Français privilégient le maintien au niveau actuel des prestations sociales et des remboursements d’assurance maladie à des mesures visant la réduction du déficit de la Sécurité sociale.  

Enfin, les Français sont critiques concernant leur reste à charge en santé. D’après les comptes de la santé, le reste à charge poursuit sa tendance à la baisse et s’élève à 6,9% de la consommation de soins et de biens médicaux en moyenne en 2019, avec de forts contrastes selon les postes de soins et les personnes. 62% des Français jugent ce reste à charge en santé élevé, dont 13% "beaucoup trop élevé".  

Le niveau de vie influence très fortement la probabilité de répondre que le reste à charge est beaucoup trop élevé avec un écart de 10 points entre les personnes appartenant aux 20% des ménages dont le niveau de vie est le plus bas et celles appartenant aux 20% des ménages dont le niveau de vie est le plus élevé (17% contre 7%). 

Les Français qui déclarent un état de santé moyen, mauvais et très mauvais déclarent majoritairement que le reste à charge est beaucoup ou un peu trop élevé (65%), c’est le cas pour 60% des Français en bonne santé. Toutefois, parmi les personnes à l’état de santé mauvais et moyen, celles déclarant avoir une affection de longue durée ont moins tendance à considérer un reste à charge beaucoup ou un peu trop élevé que ceux déclarant ne pas avoir d’ALD. 

Faut-il ouvrir plus largement l'accès direct à certaines spécialités médicales ?

Patrick Rocher

Patrick Rocher

Oui

Notre système de soins est cloisonné,la rareté faisant le prix, l'accès à certaines spécialités est coûteux et trop long pour les ... Lire plus

3 débatteurs en ligne3 en ligne
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Internat
[PODCAST] Quatrième année de MG, loi Garot... Les combats des internes en médecine
04/07/2025
0
Santé publique
Expérimentation des rendez-vous de prévention : "Nous sommes convaincus de l'intérêt des CPTS"
31/01/2024
6
"Qui va emmener mes enfants à l’école ?" : quand la lutte contre les déserts médicaux ignore les femmes...
05/06/2025
33
Portrait Urgences
"J'étais prête à tout perdre" : Caroline Brémaud, l'urgentiste qui dérangeait
07/05/2025
10
MSU
"On est payés en moyenne avec 9 mois" de retard : exaspérés, ces maîtres de stage en médecine générale...
27/05/2025
10
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2