Vous pensiez tout savoir sur l’hydroxychloroquine… Mais saviez-vous que la prise d’HCQ et d’azithtomicine à titre préventif était également efficace pour éviter les accidents de trottinette ? Ce sont les conclusions loufoques de trois pseudo-études parues dans la revue scientifique “Asian Journal of Medicine and Health” intitulée “SARS-CoV-2 was Unexpectedly Deadlier than Push-scooters : Could hydroxychloroquine be the Unique Solution?” (En français : SARS-CoV-2 contre toute attente plus mortel que les trottinettes : l’hydroxychloroquine pourrait-elle être la seule solution ?). Les deux premières études ont été menées “depuis la chaise de bureau (Ikea)” des auteurs et se concentrent sur le nombre d'accidents de trottinettes en France en relation avec la consommation d'une combinaison HCQ et azithromycine. La troisième a, elle, été menée sur “un parking abandonné de Montcuq”, dans le Lot. Ses auteurs, médecins, expliquent avoir demandé à des participants de se lancer sur une pente en direction d’un mur de brique, à grande vitesse. Des expériences qui n'appellent qu’une conclusion à leurs yeux : “La combinaison HCQ et azithromycine devrait être utilisée pour prévenir les accidents de trottinettes dans le monde” voire “tous les problèmes du monde”.
Sauf que cette étude… est un canular, monté de toutes pièces par ses quatre auteurs, qui émaillent leur texte de blagues ou références douteuses. “Groupe témoin traité à l'homéopathie”, signature d'un certain professeur F. Hantome "de l'université du Melon" , critique d'un supposé lobby "Big Trottinette" financé par l'enseigne Decathlon… Les quatre auteurs remercient également le Pr Raoult...
"sans qui rien ne serait possible" puisque le thème du canular s'inspire d'ailleurs de ses propos tenus en février dernier ("moins de morts que par accident de trottinette"), cite par exemple France Info. “Nous avons reçu le président de la République pour discuter des résultats et il était ravi”, raillent aussi les auteurs. Cette plaisanterie a été relayée sur les réseaux sociaux et est vite devenue virale. Son objectif était de dénoncer l’imposture et le manque de sérieux de cette publication scientifique. Controversé, ce titre obscur a déjà mis en ligne d’autres études douteuses et vu sa méthodologie très critiquée.
“Ironie du sort”, souligne aussi France Info, l’étude avait pourtant été relue mais les deux réviseurs anonymes se sont contentés de critiques sur la forme… et non sur le fond. “Nous n’étions pas certains que ce soit une revue prédatrice. L'objectif était donc de la tester. Avec cette publication, on tacle l'étude déjà parue mi-juillet sur l'hydroxychloroquine et on se marre en même temps”, explique le Dr Michaël Rochoy, médecin et coauteur du canular à la radio. Plus de 24 heures après sa publication, elle a donc été retirée et rétractée. [avec France Info]
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