Polémique autour de la possible levée du secret médical à l’école pour connaître le statut vaccinal des élèves

La polémique enfle au sujet d’un amendement au projet de loi "vigilance sanitaire" déposé par le Gouvernement et adopté dans la nuit de mercredi à jeudi à l'Assemblée nationale. Celui-ci prévoit de permettre aux responsables d'établissements scolaires – du premier et du second degré - de connaître le statut vaccinal et virologique des élèves. Une levée du secret médical à l’école, en somme. L’objectif visé par l’exécutif est de faciliter l'organisation de campagnes de dépistage et de vaccination et d'organiser des conditions d'enseignement permettant de prévenir les risques de propagation du virus. Et, ainsi, d’éviter les fermetures de classes.
A ce jour, les établissements "mettent en œuvre un protocole sanitaire, qui implique, en cas de détection de cas positifs, du contact tracing, la fermeture de classes et la gestion du retour à l’école des élèves dans des conditions différenciées selon qu’ils ont été en contact avec une personne positive, ont des symptômes, ont été testés positif ou négatif, sont vaccinés". La règle est la suivante : un cas dans une classe en primaire entraîne une fermeture, au collège/lycée, seuls les élèves cas contacts non vaccinés doivent s'isoler une semaine. Or, indiquait la députée LREM Aurore Bergé sur France info, ce contrôle repose "sur des attestations sur l’honneur des parents qui ne sont pas forcément véridiques". Elle juge de fait que la levée du secret médical à l’école est "une mesure de bon sens".
Vaccin contre le Covid-19 : les députés votent la levée du secret médical dans les écoles, "une mesure de bon sens" pour Aurore Bergé. "Le risque épidémique, il peut aussi demain concerner nos enfants"
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— franceinfo (@franceinfo) October 21, 2021
Difficultés avec les familles
"Ça va surtout nous mettre en difficulté vis-à-vis de certaines familles, comme les antivax", a réagi Didier Georges, secrétaire national du Syndicat National des Personnels de Direction de l’Éducation nationale (SNPDEN-UNSA). "Nous ne sommes jamais preneurs quand il s’agit d’avoir accès aux données médicales. Sauf si bien sûr la pathologie d’un élève à des conséquences pédagogiques. Mais pour le reste, c’est du...
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