Bientôt la fin des avis Google sur les soignants ? : "On y travaille avec le ministère" confie l'Ordre des médecins
Les avis Google sont souvent le cauchemar des soignants car ils ne peuvent pas y répondre au risque de briser le secret médical. Conscients de la problématique, les ordres médicaux, notamment des médecins et des dentistes travaillent sur le sujet.
"D’une fiabilité douteuse, parfois diffamatoires et violents, les avis Google nuisent souvent davantage qu’ils ne bénéficient au choix éclairé d’un praticien par les patients", pointe le Conseil national des chirurgiens-dentistes (ONCD) dans sa Lettre de septembre-octobre. "Ils peuvent aussi, bien sûr, stigmatiser individuellement tel ou tel praticien sans qu’aucune possibilité de droit de réponse n’existe et sans que Google n’accepte de les retirer", ajoute l'ONCD.
Un constat partagé par le conseil national de l'Ordre des médecins qui constate une multiplication des agressions sur internet via les avis Google. Des chiffres sur ce sujet seront disponibles l'an prochain, dans le bilan 2025 de l’Observatoire sur la sécurité des médecins. En attendant, l'Ordre y travaille avec le ministère. "Le médecin est soumis au secret médical, il ne doit surtout pas répondre aux avis sinon il risque de se mettre en tort. En revanche, il peut porter plainte", conseille le Dr Jean-Jacques Avrane, coordonnateur de l’Observatoire de la sécurité des médecins au Conseil national.
L'ONCD plaide pour la "suppression pure et simple" des avis Google. Il a également sollicité le ministère de la Santé en ce sens. La démarche n'est pas nouvelle. "Depuis la fin du mois d’avril, à la demande du ministère de l’Éducation nationale, Google procède à la suppression systématique de tout avis publié sur les fiches Google des établissements d’enseignement général" dans l'objectif de "protéger l’institution et les personnels [contre des] avis qui pouvaient servir de tribune […] sans possibilité de contradictoire ou de réponse", rapporte l'Ordre des dentiste qui souligne que les professionnels de santé sont confrontés à la même problématique.
Lors de sa session de juin 2025, l'ONCD a recueilli l’avis favorable de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) sur ce dossier.
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