Infections à pneumocoques : un nouveau vaccin soumis à la consultation publique

15/12/2017 Par Marielle Ammouche
Infectiologie

Les professionnels de santé concernés par la vaccination contre le pneumocoque sont amenés à se prononcer sur l’utilité de Synflorix, un vaccin antipneumococcique à 10 valences, par rapport à Prevenar. Depuis mai 2017, l’élaboration de la politique vaccinale revient à la Haute Autorité de santé (HAS), via la commission technique des vaccinations. Dans ce cadre, et dans l’objectif d’accroître la confiance, la HAS a souhaité mettre en consultation publique tous les projets de recommandations vaccinales visant à établir ou modifier une stratégie vaccinale. C’est chose faite, pour la première fois, avec l’ouverture depuis le 12 décembre et jusqu’au 5 janvier d’une consultation publique sur le vaccin Synflorix (Laboratoire GlaxoSmithKline). Il s’agit d’évaluer la place de ce vaccin pneumococcique conjugué 10-valent par rapport au vaccin conjugué 13-valent Prevenar 13 (laboratoire Pfizer), le seul actuellement disponible dans la stratégie de prévention des infections à pneumocoques chez l’enfant de moins de 5 ans en France. Plus précisément, Prevenar est recommandé pour l’ensemble des enfants de moins de 2 ans, les prématurés et les nourrissons à risque élevé d'infections pulmonaires (IP) ; les enfants de 2 ans à moins de 5 ans définis comme à risque élevé d'IP et non vaccinés antérieurement. La vaccination est également recommandée chez l'enfant de plus de 5 ans et les adultes à risque élevé avec l'utilisation de schéma de vaccination intégrant le vaccin conjugué 13-valent et le vaccin polyosidique 23-valent. Tous les professionnels de santé concernés (associations agréées de patients et d’usagers du système de santé, collèges nationaux professionnels et sociétés savantes, institutions publiques, agences sanitaires, syndicats, industriels, centres de vaccination…) peuvent participer à cette consultation publique. Dans la version préliminaire du texte sur lequel les professionnels sont amenés à se prononcer, la HAS reconnaît qu'il existe un intérêt à élargir l'offre de vaccins contre le pneumocoque chez l'enfant "à la fois dans une perspective de mise en concurrence à des fins de négociation des prix mais aussi pour éviter des situations éventuelles de tensions d'approvisionnement ou de pénurie". Cependant l’institution considère que "les données épidémiologiques françaises et internationales ne sont actuellement pas en faveur de l’utilisation de Synflorix au long cours en France. La HAS considère donc qu'il n'y a pas lieu d'intégrer la vaccination par Synflorix selon son AMM actuelle dans le cadre de la stratégie de prévention des infections invasives à pneumocoques chez l'enfant établie dans le calendrier vaccinal".

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