Le nicotinamide mononucléotide (NMN) améliore la sensibilité musculaire à l’insuline chez les femmes ménopausées prédiabétiques

23/06/2021 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie
Le nicotinamide adénine dinucléotide (NAD+) est un co-substrat des enzymes consommant le NAD+ qui est essentiel dans la régulation de différents processus biologiques.

Chez les rongeurs, une biosynthèse inadéquate du NAD+ dans le foie, le tissu adipeux et le muscle squelettique contribue à la pathogénie des anomalies métaboliques observées dans l’obésité ou le vieillissement dont l’insulinorésistance, la dysfonction β-cellulaire et la stéatose hépatique. La voie de biosynthèse principale du NAD+ implique la conversion de nicotinamide en nicotinamide mononucléotide (NMN) puis sa conversion en NAD+. La production de NMN est le facteur limitant clé de la biosynthèse de NAD+. L’administration de NMN chez les souris obèses nourries par régime hyperlipidique augmente les concentrations de NAD+ et améliore la tolérance au glucose, la sensibilité à l’insuline et la fonction β-cellulaire. Ceci a conduit l’équipe de S. Klein à Saint-Louis aux Etats-Unis à mettre en place une étude randomisée versus placebo de 10 semaines, en double insu afin d’évaluer les effets de la supplémentation par nicotinamide mononucléotide sur la fonction métabolique de femmes ménopausées ayant un pré-diabète et qui étaient en surpoids ou obèses. Vingt-cinq femmes ménopausées ayant un pré-diabète sur les critères de l’ADA ont été randomisées : 12 ont reçu du placebo et 13 du NMN à la dose de 250 mg par jour. La consommation du glucose, stimulée par l’insuline, évaluée par clamp euglycémique hyperinsulinémique et la signalisation de l’insuline au niveau du muscle squelettique (évalué par la phosphorylation de la protéine kinase AKT et de mTOR) a augmenté après supplémentation par NMN alors qu’elle ne s’est pas modifiée sous placebo. La supplémentation en NMN stimule l’expression du gène du récepteur du PDGFβ et d’autres gènes impliqués dans le remodelage musculaire. Ces résultats montrent que l’administration de nicotinamide mononucléotide augmente la sensibilité musculaire à l’insuline, la signalisation de l’insuline et le remodelage musculaire chez des femmes ayant un pré-diabète, en surpoids ou obèses, à la dose de 250 mg par jour. Le mécanisme précis responsable de ces effets métaboliques et les bénéfices métaboliques potentiels de la supplémentation en nicotinamide mononucléotide dans d’autres populations doivent maintenant être évalués.

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