Il n'avait pas de mutuelle : La famille d'un patient décédé du Covid doit payer 7.000 euros à l'AP-HP

29/06/2020 Par Sandy Bonin
Assurance maladie / Mutuelles

La famille d'un patient décédé du Covid le 28 avril dernier vient de recevoir une douloureuse facture de 7.000 euros. Cette somme correspond à dix jours de prise en charge dans le service de réanimation à l’hôpital Saint-Louis, à Paris.   Le 3 mai dernier, la famille du patient décédé a reçu la facture des frais d'hospitalisation de l'hôpital Saint-Louis (Xe arrondissement de Paris) pour les dix jours (du 17 au 27 avril) passés par le défunt en réanimation. La note de 7036,80 euros est à régler d'ici au 23 mai, rapporte Le Parisien qui révèle l'infirmation. Ce montant correspond aux habituels 20% de reste à charge, sur un total 35.184 euros. Le défunt n'ayant aucune mutuelle, les frais doivent être réglés par la famille. Impossible pour la veuve, ancienne femme de ménage de 70 ans, et ses 560 euros de retraite. Ni pour le fils, avec un salaire d'à peine 1.800 euros.   "Je n'ai évidemment rien payé, et je ne paierai rien, s'insurge dans Le Parisien le fils du patient. Cela reviendrait à liquider toutes les économies de ma mère, celles de ma sœur et les miennes. Qu'est-ce qu'on pourrait faire ensuite, sans argent ? Mes parents n'ont pas bossé toute leur vie pour rien ! D'autant que j'attends encore une deuxième facture, qui va être deux ou trois fois plus importante…"

"Le montant va être énorme, s'inquiète le chauffeur de bus. Je leur ai demandé pourquoi je n'avais encore rien reçu. Ils attendent simplement les prérogatives de l'État avant de me tout m'envoyer. J'espère que tout sera pris en charge, s'il a attrapé le Covid, c'est à cause de l'État !" ajoute-t-il. Il a pris contact avec un collectif d'avocats, à l'origine du recours en justice contre l'État, rassemblant déjà plus de 130 personnes malades ou ayants droit de morts du virus. Déposé au tribunal administratif, il vise à caractériser une faute de l'État dans la gestion de la crise. L'objectif serait d'ouvrir la voie à une indemnisation des victimes et de leurs préjudices directs. D'après le fils, du défunt, son père à contracté le Covid-19 après avoir été voté au premier tour des élections municipales. "S'il est allé voter, c'est parce que le président de la République l'a demandé ! À l'époque, il nous disait même de continuer à vivre comme avant. À cause de leur manque de vigilance, mon père est mort du coronavirus. Et ils nous laisseraient payer les frais en plus ? Que ce soit pour les personnes riches ou pauvres, l'État devrait aider tout le monde !" s'exclame-t-il. [Avec leparisien.fr]  

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Claire FAUCHERY

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