Arrêts de travail en téléconsultation : des abus repérés pour 200 médecins

20/10/2022 Par Aveline Marques
Assurance maladie / Mutuelles
Les arrêts de travail prescrits en téléconsultation représentent moins de 5% du total des indemnités journalières, révèle Le Monde. Quant aux abus réels, ils seraient limités.

  Alors qu'un article du PLFSS restreint le remboursement des arrêts de travail délivrés en téléconsultation à la prescription du médecin traitant ou d'un médecin consulté en présentiel par le patient dans l'année écoulée, Le Monde a enquêté sur la réalité du phénomène. D'après les chiffres fournis par la Cnam, 190 000 arrêts de travail ont été prescrits en 2021 à des patients ayant consulté à distance un autre médecin praticien que leur médecin traitant. Parmi les 130 000 bénéficiaires concernés, 82% avaient pourtant un médecin traitant. Si la part des IJ prescrits en téléconsultation a augmenté depuis le début de l'année 2020 avec la crise du Covid, avec un pic à 23% durant le premier confinement, elle s'est stabilisée à moins de 5% depuis février 2022. Une pratique qui témoigne des difficultés d'accès aux soins des patients mais correspond aussi à des dérives, contre lesquels le Gouvernement entend lutter. Avec la mesure de limitation prévue dans le PLFSS, Bercy escompte économiser la moitié des 95 millions d’euros d'IJ dont ont bénéficié, en 2021, les patients ayant consulté un autre médecin que le leur.

Mais les véritables abus seraient en fait plus limités. Le ministère précise que "2 200 assurés" ont bénéficié en 2021 "de plus de quatre arrêts de travail prescrits en téléconsultation par quelqu’un qui n’est pas leur médecin traitant", et que 200 médecins ont prescrit plus de soixante-dix arrêts dans l’année en téléconsultation à des personnes qui n’étaient pas leurs patients. A noter qu'un amendement adopté par les députés en commission des Affaires sociales la semaine dernière limite drastiquement les téléconsultations, qui devront être réalisées "par le biais d’une maison de santé pluridisciplinaire, d’une officine ou d’une collectivité", afin de garantir la présence d'un professionnel de santé aux côtés du patient. Une mesure vivement décriée. [avec LeMonde.fr]  

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